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La porte-parole du gouvernement évoque, à son grand regret, la possible fin du macronisme

La porte-parole du gouvernement évoque, à son grand regret, la possible fin du macronisme
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La porte-parole du gouvernement a évoqué la possible fin du macronisme, suscitant une vive réaction. Rapidement, elle est revenue sur ses propos, provoquant un débat autour de l’avenir politique d’Emmanuel Macron et de son mouvement.

Tl;dr

  • Polémique après les propos de Sophie Primas sur le macronisme.
  • Réactions indignées au sein du gouvernement et de Renaissance.
  • Appels à la démission et débat sur la loyauté ministérielle.

Des déclarations qui font vaciller l’équilibre gouvernemental

En plein cœur du printemps politique, une déclaration de Sophie Primas, porte-parole du gouvernement mais aussi membre des Républicains (LR), a mis le feu aux poudres mardi 20 mai 2025. Invitée sur les ondes d’Europe 1 / CNews, elle s’est risquée à évoquer une possible extinction prochaine du macronisme.

« Le macronisme trouvera probablement une fin dans les mois qui viennent », a-t-elle affirmé, tout en soulevant la question de l’après-Emmanuel Macron : « La question est de savoir comment on rebâtit la suite ».

L’indignation monte dans la majorité présidentielle

Il n’a pas fallu longtemps pour que l’indignation gagne les rangs des proches du président. Sur le réseau X, la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé, pilier de la macronie depuis 2017, a immédiatement contredit sa collègue : « Certainement pas, ni maintenant ni dans quelques mois ni dans deux ans ».

Elle n’a pas manqué de rappeler que c’est bien le chef de l’État qui a composé le gouvernement dont fait partie Sophie Primas. Même tonalité du côté du parti Renaissance, qui a dénoncé des propos jugés « inacceptables, a fortiori lorsqu’on est nommée ministre par le président de la République ».

Doutes, justifications et appels à sanction

Au sein même de l’exécutif, plusieurs voix se sont élevées pour réclamer plus qu’une simple clarification. Sur X, le président de région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, a été sans détour : « Elle ne peut pas rester dans sa fonction ! » tandis que l’ancien ministre Stéphane Travert, ou encore le député Renaissance Pieyre-Alexandre Anglade, ont appelé le Premier ministre à intervenir pour corriger ce qu’ils considèrent comme une faute grave.

Pour tenter d’éteindre la polémique, la principale intéressée aurait contacté chaque député afin d’expliquer qu’elle s’exprimait en tant que porte-parole de la droite. Un cadre macroniste confie cependant : « Tu es porte-parole du gouvernement. » Difficile donc, dans ce contexte tendu, d’ignorer les conséquences potentielles.

Loyauté ministérielle mise à l’épreuve

Dans ce climat électrique, certains rappellent que les membres du gouvernement forment avant tout une coalition solidaire nommée par le Président. Pour rendre cette réalité plus tangible :

  • Loyauté ministérielle
  • Cohésion gouvernementale fragile
  • Tensions internes persistantes

Une ministre conclut, non sans amertume : « Quand on dit cela, on fragilise le gouvernement ».

Derrière cette polémique se profile un enjeu majeur pour la stabilité politique des prochains mois : jusqu’où les divergences internes pourront-elles être tolérées sans fissurer davantage l’édifice gouvernemental ?

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