La France sous la menace de la canicule : à quoi s’attendre chaque jour avec des pics à 36°C

La France s’apprête à traverser une semaine marquée par une chaleur exceptionnelle, avec des températures pouvant atteindre 36°C. Les prévisions annoncent un risque de canicule, détaillant les variations jour après jour sur l’ensemble du pays.
Tl;dr
- Canicule précoce attendue sur une large partie de la France.
- Des records de températures pourraient tomber dès le 21 juin.
- Le changement climatique accentue ces vagues de chaleur estivales.
Un répit météorologique, mais la chaleur s’impose
Au lendemain des orages meurtriers ayant frappé l’Hexagone les 13 et 14 juin, la situation semble enfin s’apaiser. Cependant, ce calme annonce une transition vers un épisode de fortes chaleurs particulièrement précoces.
Les modèles météo tablent sur une arrivée imminente d’une canicule, susceptible de toucher plusieurs régions françaises dès la mi-juin. Un scénario confirmé par le météorologue Yann Amice, qui évoque l’installation « d’un anticyclone durable et d’une masse d’air très chaude sur le pays ».
Températures records en perspective
Ce début de semaine amorce donc un net redressement du thermomètre. Dès le mardi 17 juin, l’Île-de-France, les Pays de la Loire, l’Occitanie, ou encore la vallée du Rhône verront les maximales osciller entre 29 et 31 °C. Sur le littoral du Languedoc-Roussillon, déjà, on dépassera aisément les 32 °C. Mais c’est à partir du mercredi 18 que la barre des 35 °C sera franchie dans le sud-ouest — un seuil qui s’étendra progressivement à la majeure partie sud du pays.
La séquence critique devrait se concentrer entre jeudi et dimanche, avec un pic attendu pour le samedi 21 juin. À cette date, certains départements pourraient bien voir leurs seuils officiels de canicule atteints, notamment près de la Méditerranée et dans un vaste quart sud-ouest.
L’historique des vagues de chaleur en juin
Pour mémoire, ce n’est pas la première fois que la France connaît un tel phénomène si tôt dans l’année. Déjà en juin 2003 et plus récemment en juin 2022, des épisodes similaires avaient surpris par leur intensité :
- 38,1 °C enregistrés à Toulouse (Haute-Garonne) le 14 juin 2003 ;
- Dépassement généralisé des 37 °C à Toulouse, Nîmes, ou encore Montélimar en juin 2022.
Le mois dernier encore, les 29 et 30 mai avaient vu des pointes estivales frôler les 35 °C dans le sud-ouest ou dépasser les 30 °C à Rennes et même à Paris.
Le changement climatique amplifie l’intensité et la précocité des vagues de chaleur
Les climatologues ne cessent d’alerter : sous l’effet du réchauffement climatique, ces vagues surviennent désormais plus tôt et plus tard dans la saison. Dans une France à +2,7 °C, elles pourraient débuter dès juin pour se prolonger jusqu’en septembre ; avec +4 °C, elles commenceraient mi-mai pour ne finir qu’en toute fin d’été. Selon les projections de Météo France, leur durée pourrait alors excéder deux mois consécutifs — une perspective désormais tangible à mesure que chaque année avance.