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La coqueluche progresse : conseils d’un spécialiste pour préserver votre famille

La coqueluche progresse : conseils d’un spécialiste pour préserver votre famille
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Les cas de coqueluche connaissent une recrudescence inquiétante, suscitant l’inquiétude parmi les familles. Face à cette situation, des spécialistes détaillent les mesures essentielles pour limiter la transmission et protéger efficacement petits et grands.

Tl;dr

  • Forte hausse de la coqueluche aux États-Unis en 2025.
  • Baisse des taux de vaccination chez les enfants.
  • Vaccin sûr et efficace recommandé à tous les âges.

Une flambée inquiétante de la coqueluche aux États-Unis

Au cours des derniers mois, les États-Unis font face à une résurgence marquée de la coqueluche, une infection bactérienne connue pour ses conséquences graves chez les nourrissons et les jeunes enfants. Si l’on compare les chiffres récents, le pays a déjà enregistré 8 485 cas pour l’année 2025, contre seulement 4 266 à la même période en 2024. Derrière ces données se cachent des drames : entre octobre 2024 et avril 2025, au moins quatre personnes – deux nourrissons, un enfant d’âge scolaire et un adulte – ont succombé à la maladie.

Pourquoi une telle recrudescence ?

Depuis quelques années, plusieurs facteurs semblent expliquer ce retour en force. D’une part, la baisse des taux de vaccination inquiète. Selon les statistiques nationales, la couverture vaccinale chez les enfants américains est passée de 95 % en 2019-2020 à seulement 92 % en 2023-24 pour le vaccin contre la coqueluche. Les adolescents sont encore moins nombreux à recevoir leur rappel. Cette diminution est attribuée autant à une montée du sentiment anti-vaccin qu’à des coupes dans les services d’immunisation.

Par ailleurs, le vaccin utilisé aujourd’hui n’est plus celui à « cellules entières » déployé jusque dans les années 1990 mais un vaccin « acellulaire » considéré comme mieux toléré mais dont l’efficacité s’estomperait plus rapidement (protection estimée entre trois et cinq ans). Ce changement suscite quelques interrogations parmi certains experts.

La pandémie de COVID-19 a aussi joué un rôle paradoxal : alors que les mesures sanitaires (distanciation sociale, fermetures d’écoles) avaient entraîné une baisse temporaire des infections respiratoires comme la coqueluche entre 2020 et 2022, le retour à une vie normale semble avoir permis à l’épidémie de reprendre vigueur.

La maladie et ses dangers persistants

La coqueluche, ou Pertussis, se transmet très facilement – environ 80 % des personnes non protégées tombent malades au contact du germe. L’infection provoque une toux intense, parfois surnommée « la toux des cent jours », pouvant entraîner essoufflement sévère, pneumonie ou convulsions. Les formes graves touchent principalement les bébés, particulièrement vulnérables avant six semaines puisqu’ils ne peuvent pas encore être vaccinés.

Plusieurs éléments expliquent cette décision :

  • Le vaccin protège durablement : Jusqu’à 98 % d’efficacité durant la première année après le schéma complet.
  • L’immunité décline avec le temps : Des rappels sont nécessaires chez les adolescents (11-12 ans), adultes et femmes enceintes.
  • La vaccination pendant la grossesse : Offre une protection directe au nouveau-né via le passage d’anticorps maternels.

Mieux se protéger : le retour essentiel à la vaccination

Face à cette situation préoccupante, les autorités sanitaires réaffirment l’importance du schéma vaccinal complet dès l’enfance – cinq doses recommandées avant six ans –, suivi d’un rappel vers l’adolescence puis tout au long de la vie adulte. Les femmes enceintes sont invitées à se faire vacciner lors de chaque grossesse pour protéger leur futur bébé.

Malgré quelques effets secondaires légers (douleur locale, fièvre modérée), le vaccin contre la coqueluche demeure extrêmement sûr selon toutes les études disponibles depuis près d’un siècle. En définitive, seul un regain de confiance dans l’immunisation pourra freiner cette nouvelle vague préoccupante aux États-Unis… et ailleurs ?

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