Jean-Marie Le Pen placé “sous régime de protection juridique” sur demande de sa famille

Jean-Marie Le Pen, mis sous protection juridique, pourra-t-il assister à son propre procès concernant l'affaire des assistants d'eurodéputés prévu pour la fin du mois de septembre ?
Tl;dr
- Jean-Marie Le Pen est placé sous régime de protection juridique.
- Ses filles disposent désormais d’un mandat pour gérer son patrimoine.
- La capacité de Le Pen à participer à son prochain procès est en question.
- L’absence de Le Pen au procès pourrait entraver la défense d’autres prévenus.
Jean-Marie Le Pen placé sous régime de protection juridique
Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front national aujourd’hui devenu Rassemblement national, a été récemment placé sous un régime de protection juridique. La confirmation est venue de Louis Aliot, le vice-président du RN.
Une mesure engendrée par des problèmes de santé
Le tribunal de proximité de Puteaux a activé cette mesure en février suite à une expertise médicale faisant état de son incapacité. Par conséquent, ses trois filles détiennent la possibilité d’agir en son nom sur divers sujets, seules ou en accord.
Jean-Marie Le Pen, 95 ans, a été placé "sous régime de protection juridique", a indiqué le vice-président du RN Louis Aliot. Cette disposition civile, comparable à une tutelle, a été activée sur demande de la famille, après une expertise médicale #AFP pic.twitter.com/CiZf9JILWl
— Agence France-Presse (@afpfr) April 3, 2024
Les conséquences possibles pour son procès à venir
Avec ce nouveau statut, l’aptitude de Le Pen, 95 ans, à participer à son procès, prévu pour l’automne dans l’affaire des assistants parlementaires européens, a été remise en question. Louis Aliot a exprimé son avis : « Je pense que le tribunal va devoir reconnaître qu’il ne peut ni se rendre, ni témoigner, ni participer à ce procès », a-t-il déclaré.
Le procès sans le ‘Menhir’, une situation complexe
L’absence du fondateur du Front national au procès pourrait rendre le dossier encore plus complexe. En effet, l’accusation estime que le parti a “orchestré un système de détournement” des enveloppes allouées par l’Union Européenne pour les assistants parlementaires. En l’absence de Le Pen et de l’ex-eurodéputé Jean-François Jalkh, probablement absent pour des raisons de santé, la défense de nombreux prévenus pourrait en être entravée.
L’affaire a déjà généré des dommages estimés à 6,8 millions d’euros par le Parlement européen pour la période allant de 2009 à 2017.