logo AFP France

Européennes: Républicains et socialistes tiennent leur premier grand meeting de campagne

Européennes: Républicains et socialistes tiennent leur premier grand meeting de campagne
Publié le

Paris (AFP) - A la peine dans les sondages, Les Républicains lancent leur campagne européenne samedi avec un premier grand meeting à Paris, avant celui du favori de la gauche Raphaël Glucksmann dimanche à Toulouse.

Hisser les voiles ou rester à quai.Aux Docks de Paris, la droite et sa tête de liste, François-Xavier Bellamy, vont tenter de donner un peu de souffle à une candidature encalminée autour de 7% à 8% des intentions de vote.

Les Républicains, éliminés au premier tour de la présidentielle de 2022 avec seulement 4,78% des voix, doivent impérativement dépasser cette fois le seuil des 5%, faute de quoi ils disparaîtraient du Parlement européen, une première.

Charge à François-Xavier Bellamy de redresser la barre et de battre le rappel des troupes depuis Aubervilliers, où il conclura son premier meeting de campagne. 

"Cette élection est le moment de commencer à reconstruire ensemble" avec "tous ceux qui partagent (...) les valeurs de la droite", affirme dans Le Parisien l'eurodéputé, qui avait recueilli 8,48% en 2019.

Avant son discours, se succèderont à partir de 16H30 à la tribune le numéro un de LR, Eric Ciotti, ainsi que les numéros deux et trois de la liste, l’agricultrice Céline Imart et le général Christophe Gomart, dernière recrue enrôlée cette semaine.

L'état-major du parti sera également mobilisé, notamment les présidents de régions - et potentiels candidats à la présidentielle de 2027 - Laurent Wauquiez et Xavier Bertrand.

On guettera aussi la présence des eurodéputés sortants, en particulier les ex-ministres sarkozystes Nadine Morano et Brice Hortefeux, qui espèrent bien être reconduits, de préférence en position éligible.

Au-delà de ces figures médiatiques, tous les soutiens seront bons à prendre pour des Républicains pris en étau entre le Rassemblement national de Jordan Bardella, qui caracole aux alentours des 30%, et le camp macroniste emmené par Valérie Hayer, qui plafonne aux environs de 18%.

- Vent en poupe -

La droite ne pourra toutefois pas compter sur le soutien des centristes de l'UDI, alliés à LR au Sénat mais qui s'apprêtent à rejoindre la coalition présidentielle aux européennes.Choix "naturel" pour leur patron Hervé Marseille, qui demandera à son conseil national de valider ce ralliement dans la matinée.

Un renfort sans doute pas décisif, mais bienvenu pour Mme Hayer, sur le pont depuis seulement trois semaines et toujours sans équipage, le reste de sa liste "Besoin d'Europe" ne devant pas être dévoilé avant avril.

En attendant, la candidate tenait meeting vendredi soir à Bayonne, flanquée de trois ministres dont Bruno Le Maire.Preuve que l'exécutif entend s'impliquer jusqu'au scrutin du 9 juin pour refaire son retard sur l'extrême droite et garder son avance sur les autres concurrents.

Car à bâbord, un autre candidat a le vent en poupe.Crédité de scores à deux chiffres, jusqu'à 13% dans certains sondages, Raphaël Glucksmann peut aborder avec confiance son meeting de dimanche au Phare de Tournefeuille (Haute-Garonne) en banlieue toulousaine.

Une terre de gauche où l'entourage de la tête de liste PS-Place publique espère transformer l'essai et venir perturber le match Bardella-Hayer."Si on dépasse la majorité, le signal serait extrêmement fort", s'enthousiasme déjà un élu socialiste.

Un autre scrute plutôt l'écart avec les rivaux écologistes et insoumis, persuadé qu'un bon score de M. Glucksmann "rebattrait les cartes pour la présidentielle" et une nouvelle union sur les cendres de la Nupes.

Mais "pas question de la jouer hégémonique", ajoute-t-il alors que les socialistes n'ont obtenu que 6,19% des suffrages il y a cinq ans.

Publicité

Accessibilité : partiellement conforme