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Étude : la cuisine au gaz à l’intérieur d’un logement est dangereuse pour la santé (dioxyde d’azote)

Étude : la cuisine au gaz à l’intérieur d’un logement est dangereuse pour la santé (dioxyde d’azote)
Publié le , mis à jour le

L’ONG Clasp, en partenariat avec l’association Respire et l’organisme de recherche indépendant TNO, a publié une étude sur le danger de la cuisine au gaz à l’intérieur d’un logement.

La cuisson au gaz est une menace silencieuse pour les foyers français

Pour l’association Respire et l’ONG Clasp *, la cuisson au gaz est une menace silencieuse pour les foyers français. L’enquête met en garde sur le danger de la cuisine au gaz à l’intérieur d’un appartement. La note prévient que les niveaux de concentration en dioxyde d’azote dans les logements qui utilisent ce type de cuisson sont deux fois plus élevés que dans les autres foyers.

Une concentration en dioxyde d’azote 2 fois plus élevés que dans les autres foyers

L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) explique que les enfants vivant dans des foyers équipés de cuisinières à gaz ont 20 % plus de ‘chances’ d’être victimes de maladies respiratoires, en cause le dioxyde d’azote (NO2) émis par la cuisson au gaz. Selon une étude antérieure de TNO, le nombre d’enfants atteints de symptômes d’asthme, s’approche dangereusement des 150 000 cas en France.

Maladies respiratoires : 150 000 cas en France

L’étude est inquiétante puisqu’elle fait ressortir que ‘plus de la moitié des foyers français (53%) utilisant la cuisson au gaz dépasse le seuil journalier préconisé par l’OMS, pour l’exposition au dioxyde d’azote (NO2)’. Le dioxyde d’azote (NO2) est un gaz très toxique qui se met à polluer un appartement au moment ou la flamme du gaz entre en interaction avec l’azote présent naturellement dans l’air.

Il est conseillé de passer à la cuisson électrique

Scientifique principal de TNO, dans un communiqué, Piet Jacobs, continue : “Avec notre étude de terrain, nous avons mesuré que dans 29% des ménages français sélectionnés cuisinant au gaz, la valeur limite de dioxyde d’azote de l’UE pour une exposition d’une heure était dépassée, là où, les niveaux extérieurs étaient inférieurs à ces valeurs. Pour ramener ces valeurs au-dessous des niveaux recommandés, il est conseillé de passer à la cuisson électrique, de préférence combiné à l’utilisation de hottes de ventilation conçues spécifiquement pour réduire l’exposition à des niveaux élevés de particules provenant de la cuisson“.

On ne peut plus fermer les yeux sur les risques liés à la cuisson au gaz !

Les scientifiques ayant réalisé l’étude ont déclaré que les pics de pollution dans les foyers français qui cuisinent au gaz pouvaient durer plusieurs heures et étaient d’autant plus intenses si les appareils de cuisson restaient longtemps allumés. En moyenne, les limites journalières de l’OMS ont été dépassées durant 3 des 13 jours de test. A l’inverse, les cuisinières électriques pouvaient être longuement utilisées sans pour autant modifier le niveau de NO2.

Directeur général de Respire, Tony Renucci, alerte : “Désormais, on ne peut plus fermer les yeux sur les risques liés à la cuisson au gaz ! C’est un sujet de santé publique qui doit être pris à bras le corps par les politiques français. Pour protéger les Français et particulièrement les enfants, il faut les encourager et les accompagner vers l’électrification !”.

* L’étude a été réalisée sur 5 mois par TNO, qui a placé des capteurs dans 35 foyers français, ajoutés aux centaines d’autres situés dans 6 autres pays européens (Pays-Bas, Italie, Espagne, Slovaquie, Roumanie, Royaume-Uni) où une grande partie de la population cuisine au gaz.

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