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Emmanuel Macron en visite historique en Norvège lundi : les raisons de ce déplacement

Emmanuel Macron en visite historique en Norvège lundi : les raisons de ce déplacement
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Pour la première fois, Emmanuel Macron effectue ce lundi une visite officielle en Norvège. Ce déplacement marque une étape importante dans les relations entre Paris et Oslo, illustrant la volonté de renforcer la coopération bilatérale entre les deux pays.

Tl;dr

  • Visite d’Emmanuel Macron en Norvège, première depuis 1984.
  • Signature d’un partenariat stratégique franco-norvégien.
  • Enjeux de défense et contrat de frégates en discussion.

Un déplacement diplomatique inédit en Norvège

Depuis 1984, aucun président français ne s’était rendu en Norvège. Cette absence sera bientôt comblée : le chef de l’État, Emmanuel Macron, effectuera une visite officielle à Oslo les 23 et 24 juin 2025. L’Élysée a confirmé jeudi dernier ce déplacement, dont l’objectif principal est de resserrer la coopération bilatérale avant le sommet crucial de l’Otan.

Un voyage qui, au regard du contexte international actuel, prend une dimension toute particulière.

Un partenariat stratégique renforcé entre Paris et Oslo

Ce passage dans le pays nordique s’annonce déterminant pour la relation franco-norvégienne. Les deux nations porteront officiellement leur coopération au rang de partenariat stratégique.

À la clé, la signature d’un accord structurant autour de thématiques majeures : sécurité, défense mais aussi compétitivité, innovation technologique, transition énergétique et écologique. Une évolution que la présidence française considère comme « le prolongement naturel d’échanges déjà denses sur les sujets cruciaux du moment ».

Contexte géopolitique et enjeux militaires

Pourquoi un tel rapprochement maintenant ? D’abord parce que le paysage international s’est complexifié. Si la Norvège, membre de l’Otan, n’appartient pas à l’Union européenne, elle demeure un partenaire clé face aux crises persistantes en Ukraine ou au Proche-Orient. Le Premier ministre norvégien, Jonas Gahr Støre, insiste sur cette nécessité de « discuter de nos intérêts communs dans cette période incertaine ».

Ce déplacement s’inscrit dans une séquence nordique marquée : après des échanges avec la Suède et le Danemark (et même une brève escale au Groenland), Paris réaffirme sa volonté d’ancrer solidement l’Europe sur la scène internationale.

L’appel d’offres des frégates : enjeux industriels et stratégiques

Impossible cependant de passer sous silence un dossier sensible : la compétition autour du contrat norvégien pour cinq ou six frégates. Estimé à plusieurs milliards d’euros, cet appel d’offres met en lice le français Naval Group, opposé à des rivaux britanniques, allemands ou américains. Si l’Élysée tempère toute annonce immédiate, on admet volontiers que ces discussions offriront l’occasion « d’approfondir le dialogue sur la défense et l’interopérabilité entre armées partenaires ».

Enfin, sitôt sa visite achevée à Oslo, le président se rendra à La Haye pour prendre part au sommet de l’Alliance atlantique, bouclant ainsi une séquence diplomatique dense où chaque étape compte dans ce jeu complexe des équilibres européens.

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