Emmanuel Macron dénonce le blocus humanitaire à Gaza, qualifié de « scandale » et de « honte »

Emmanuel Macron a vivement condamné la situation humanitaire à Gaza, qualifiant le blocus en cours de scandale et de honte. Le président français exprime ainsi son indignation face à l'aggravation de la crise pour la population palestinienne.
Tl;dr
- Arraisonnement du Madleen par l’armée israélienne.
- Macron condamne le blocus humanitaire à Gaza.
- Accusation de violation du droit international.
L’arraisonnement du Madleen en Méditerranée
L’affaire du voilier Madleen, arraisonné lundi 9 juin au large de la Méditerranée, agite les chancelleries. À bord : plusieurs militants pro-palestiniens, dont la célèbre militante suédoise Greta Thunberg, mais également des Français parmi lesquels l’eurodéputée Rima Hassan.
Leur objectif affiché : acheminer une aide humanitaire vers la bande de Gaza, soumise à un strict blocus depuis des mois.
Réactions françaises et position d’Emmanuel Macron
Interrogé sur cet épisode en marge du sommet sur les océans à Nice, le président de la République Emmanuel Macron n’a pas mâché ses mots. Visiblement préoccupé, il a martelé que le quai d’Orsay suivait l’évolution de la situation « avec beaucoup de vigilance ».
À propos du sort réservé aux ressortissants français arrêtés lors de l’intervention israélienne, il a tenu à rappeler que la France se tenait « aux côtés de ses ressortissants ».
Un blocus jugé inacceptable par Paris
La prise de position présidentielle ne s’arrête pas là. Condamnant avec force le maintien du blocus humanitaire à Gaza, Emmanuel Macron n’a pas hésité à employer les termes « scandale » et « honte », appelant fermement à un « cessez-le-feu », à la « libération des otages » et à une « réouverture des routes humanitaires » pour répondre aux besoins urgents sur le terrain.
Une opération dénoncée au regard du droit international
Mais au-delà des réactions françaises, l’action menée par l’armée israélienne soulève une vive controverse juridique. Selon la coalition organisatrice, Freedom Flotilla Coalition, l’interception du navire dans les eaux internationales constituerait une « violation manifeste des lois internationales ». Sa responsable, Huwaida Arraf, insiste : « Israël n’a pas d’autorité légale pour détenir les volontaires internationaux à bord du Madleen ».
Après son interception, escorté par deux bâtiments de guerre israéliens, le voilier a finalement été conduit jusqu’au port d’Ashdod, au sud d’Israël, peu avant 21 heures. Face à ces événements, plusieurs voix s’élèvent pour pointer une escalade préoccupante autour de l’aide humanitaire destinée à Gaza — tout en soulevant nombre d’interrogations quant au respect du droit international maritime.