Elu agressé en Gironde: les quatre gardes à vue levées sans poursuites

Bordeaux (AFP) - Les gardes à vue de quatre jeunes interpellés après l'agression d'un élu lors d'un rodéo urbain samedi en Gironde ont été levées mercredi sans poursuites à ce stade mais plusieurs individus restent "activement recherchés", a annoncé le parquet.
Ce conseiller municipal de Gauriaguet, à 30 kilomètres au nord-est de Bordeaux, avait tenté de mettre fin à un rodéo samedi en fin d'après-midi avant de recevoir de nombreux coups et de perdre brièvement connaissance.Il souffre de plusieurs fractures au visage.
Identifiés comme "ayant été présents sur les lieux", deux mineurs âgés de 15 et 17 ans et deux majeurs âgés de 18 et 21 ans avaient été placés en garde à vue mardi matin.
Mais "les mesures de garde à vue ont été levées" mercredi soir, "les éléments recueillis ne permettant pas à ce stade de retenir leur implication dans les faits de violence", déclare dans un communiqué Loïs Raschel, procureur de la République à Libourne.
"Plusieurs individus demeurent activement recherchés, l'un ayant quitté le territoire national après les faits", ajoute le magistrat.
L'élu agressé a raconté dans le quotidien Sud Ouest être venu à la rencontre d'une quinzaine de motards, sur le terrain de ball-trap de la commune, après avoir failli se faire renverser par une moto.
Le ton est alors monté et l'élu a ensuite été "violemment frappé par l'un d'entre eux avec un objet métallique", selon le parquet.
La victime, admise aux urgences, souffre de fractures à l'arcade, au nez et à la pommette droite.
Une information judiciaire pour violences aggravées et non-assistance à personne en danger a été ouverte contre X, précise le parquet.
Dans une affaire distincte sur le ressort du parquet de Libourne, un homme né en 1988 a été interpellé mardi dans cette ville pour menaces de mort à l'encontre du maire de la commune.Des armes ont été découvertes à son domicile.
Verbalisé pour un dépôt sauvage d'ordures, il avait appelé la police municipale et déclaré vouloir "tirer une balle dans la tête" du maire et faire "exploser la mairie".
En mars 2024, le Parlement a adopté une loi visant à mieux protéger les représentants locaux contre les violences.L'une des mesures-phares du texte est l'alignement des sanctions sur celles prévues pour des violences à l'encontre de dépositaires de l'autorité publique, comme les policiers.