Édouard Philippe défend sa décision sur les 80 km/h, affirmant l’absence d’intention de nuire

Édouard Philippe revient sur la limitation de vitesse à 80 km/h, qu’il affirme avoir décidée sans volonté de nuire, tout en assumant largement cette mesure controversée adoptée durant son passage à Matignon.
Tl;dr
- Édouard Philippe assume la baisse à 80 km/h.
- Il admet des erreurs de communication sur la mesure.
- La moitié des départements sont revenus à 90 km/h.
Retour sur une mesure controversée
Au cœur du débat sur la sécurité routière, l’ancien Premier ministre Édouard Philippe, désormais officiellement candidat à la présidentielle de 2027, est revenu publiquement sur la très controversée limitation à 80 km/h sur les routes nationales.
Adoptée en 2018, cette décision avait enflammé le pays, cristallisant les mécontentements, notamment parmi les automobilistes et les usagers réguliers.
Regrets ? Pas vraiment, mais des nuances
Ce mardi 20 mai 2025, interrogé sur le sujet, le maire du Havre a reconnu sans détour : « Peut-être que je le ferais différemment aujourd’hui ». Toutefois, pour Édouard Philippe, l’essentiel demeure ailleurs : « Je ne regretterai jamais d’avoir pris des mesures dont l’objectif était d’abord et avant tout d’améliorer la sécurité routière et donc de sauver des vies », a-t-il insisté.
Rappelant que la finalité n’était ni de « gagner de l’argent » ni de « faire enrager les Français », il admet néanmoins un manque dans sa manière de présenter cette réforme.
L’explication manquée et ses conséquences
Avec un brin d’autocritique assez rare en politique, Édouard Philippe s’est exprimé ainsi : « C’est ma responsabilité : je n’ai probablement pas réussi à expliquer que cette mesure était avant tout destinée à éviter des accidents. » Selon lui, chaque famille française aurait été confrontée au drame d’un accident de la route, ce qui aurait dû suffire à convaincre. Pourtant, la colère s’est installée durablement.
Dans la foulée du mouvement des Gilets jaunes, une inflexion majeure a vu le jour fin 2019 : les départements ont eu toute latitude pour rétablir localement la limitation à 90 km/h. Aujourd’hui, près de cinquante territoires ont fait ce choix alors que d’autres persistent avec l’abaissement initial.
Bilan mitigé et avenir incertain
Pour clarifier cette situation parfois confuse sur les routes françaises :
- Cinquante départements environ sont revenus à l’ancienne limite.
- L’autre moitié maintient toujours les 80 km/h instaurés en 2018.
Entre nécessité affichée de préserver des vies et contestation tenace sur le terrain, le débat autour du fameux « 80 km/h » reste ouvert… Et pourrait bien ressurgir dans les débats politiques à venir.