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Dans les coulisses du conclave : les sites emblématiques où sera choisi le futur pape

Dans les coulisses du conclave : les sites emblématiques où sera choisi le futur pape
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De la majestueuse basilique Saint-Pierre à la célèbre chapelle Sixtine, plusieurs sites emblématiques du Vatican jouent un rôle central lors du conclave, événement secret et solennel où les cardinaux désignent le futur souverain pontife.

Tl;dr

  • L’élection du nouveau pape débute le 7 mai.
  • 133 cardinaux voteront en secret à la chapelle Sixtine.
  • Discrétion absolue et mesures strictes durant tout le conclave.

Un rituel ancestral au cœur du Vatican

La disparition de Pape François, survenue le 21 avril dernier à l’âge de 88 ans, ouvre une période de recueillement mais surtout de grandes manœuvres au sein du Vatican. Mercredi 7 mai, les regards du monde entier convergeront vers Rome : c’est ce jour-là que s’ouvrira le très attendu conclave chargé d’élire son successeur.

Précisons d’emblée que seuls 133 des 135 cardinaux électeurs – tous âgés de moins de 80 ans – seront présents, deux d’entre eux ayant décliné leur participation pour raisons personnelles.

Des lieux chargés d’histoire

C’est dans l’enceinte majestueuse de la basilique Saint-Pierre que se donne le coup d’envoi du processus : les cardinaux y célèbrent la messe inaugurale, avant d’emprunter en procession la célèbre allée menant à la chapelle Sixtine, tout en entonnant le « Veni Creator ». La basilique, joyau architectural conçu entre 1506 et 1626 par des maîtres tels que Bramante ou Michel-Ange, demeure aussi l’écrin où retentit le fameux « Habemus papam ! » lors de l’annonce officielle.

Au cœur même du palais apostolique, la chapelle Sixtine, immortalisée par les fresques de Michel-Ange, devient l’espace central du scrutin. Les lieux sont méticuleusement préparés : douze longues tables couvertes de tissu bordeaux encadrent un plancher moquetté ; une urne spéciale accueille les bulletins, tandis qu’un poêle destiné à brûler ces derniers signale par sa fumée – noire ou blanche – l’issue des votes.

Sécurité maximale et secrets bien gardés

Ici, aucun détail n’est laissé au hasard pour garantir la confidentialité des échanges. Dès l’ouverture du conclave, chaque cardinal prononce un serment solennel sous peine d’excommunication.

Les moyens technologiques modernes (brouilleurs d’ondes, isolement total) empêchent toute communication vers l’extérieur ; même le simple trajet reliant la résidence Sainte-Marthe à la chapelle Sixtine se fait sous haute surveillance et avec interruption temporaire de la circulation alentour. Ce dispositif s’étend à tous les personnels impliqués – cuisiniers, chauffeurs ou encore médecins –, également tenus au silence après avoir prêté serment.

L’intimité et les traditions derrière les portes closes

Le quotidien des cardinaux est rythmé par leur séjour à la résidence Sainte-Marthe, édifiée sous le pontificat de Jean-Paul II. Chacun y dispose d’une chambre tirée au sort afin d’éviter tout privilège apparent ; confort modeste mais suffisant pour traverser ces jours décisifs. À quelques pas seulement s’ouvre la fameuse « chambre des larmes », petite cellule cachée derrière la Sixtine où le nouvel élu vient laisser éclater ses émotions loin des regards.

Avant sa première apparition publique depuis la loggia de Saint-Pierre, un dernier moment est réservé au recueillement dans la discrète chapelle Pauline. Là, seul face au Saint-Sacrement, le futur souverain pontife médite silencieusement sur le poids de sa nouvelle mission.

Enfin, si les règles sont strictes et immuables, elles traduisent bien toute la solennité et le mystère qui enveloppent cette désignation exceptionnelle au sommet de l’Église catholique.

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