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Dans le Loiret, le premier vélo électrique sans batterie

Dans le Loiret, le premier vélo électrique sans batterie
Publié le , mis à jour le

Olivet (France) (AFP) - Un vélo électrique sans batterie, qui utilise l'énergie du pédalage pour alléger l'effort sur des parcours plus vallonnés, a vu le jour près d'Orléans, résultat de la volonté de son créateur de tendre vers une voie plus écologique pour la mobilité douce.

Il ressemble à n'importe quel autre vélo classique, mais dispose d'une technologie unique: le Pi-Pop est un vélo à assistance autonome qui se recharge en roulant.

"Dans un boîtier placé dans le braquet du vélo, se trouve le moteur, qui sert aussi bien d'assistance qu'à récupérer l'énergie, à l'image d'une dynamo", explique Adrien Lelièvre, son fondateur, à qui il a fallu "six années de recherche et de développement" pour aboutir à cette bicyclette d'un nouveau genre.

Ce système innovant repose ensuite sur une intelligence embarquée et des supercondensateurs, qui conservent l'énergie captée lorsque le cycliste pédale sur du plat ou en descente, pour la restituer aux moments où l'effort se fait plus important, lors de la montée d'une côte par exemple, et ainsi assister l'utilisateur.

L'autonomie du vélo est ainsi "illimitée", promet M. Lelièvre, diplômé en ingénierie mécanique.Sans aucune batterie à recharger, "il est "l'alternative idéale entre les vélos classiques et les vélos électriques" pour se déplacer "quotidiennement dans toutes les villes vallonnées de France".

Avec dix salariés, l'entreprise vient de développer sa troisième génération de vélos, après avoir proposé à la vente ses premiers modèles en 2022.

"Le plus dur, c'est de faire comprendre aux gens qu'il n'y a pas de batterie et que, malgré tout, l'assistance est instantanée dès le premier coup de pédale", explique le monteur Fabrice Courseau. 

Le poids de ce vélo est même inférieur de "plusieurs kilos" à celui des modèles électriques classiques.

Il n'est en revanche pas adapté à de la vraie montagne ou des territoires trop accidentés, l'assistance pouvant assister sur une centaine de mètres en dénivelé positif, en moyenne.

- Alternative écologique - 

Vainqueur d'une médaille d'Or au concours Lépine 2024, qui représente pour lui l'occasion de trouver de nouveaux investisseurs et représente une victoire riche en symboles pour ses proches, l'ingénieur cherche surtout avec ce produit à "faire évoluer les mentalités" en montrant "une alternative plus durable" aux vélos électriques.

"Avec une durée de vie beaucoup plus longue et sans utiliser de matériaux rares, le super-condensateur permet une nouvelle possibilité plus écologique, quand les batteries des vélos, au lithium, vont dans le sens inverse de l'histoire", argue le dirigeant.

Il estime que "jusqu'à maintenant, le seul moyen de transport à augmenter son empreinte carbone était le vélo, adoptant des stratégies néfastes pour l'environnement, comme l'automobile, pour construire des batteries".

"On a donc essayé de répondre à ce besoin de transition énergétique, mais aussi au nombre croissant d'utilisateurs", alors qu'un Français sur quatre fait du vélo au moins une fois par semaine, selon une étude du ministère des Transports en 2024.

C'est ce dernier argument qui a poussé un couple de Loirétains, croisés ce jour-là, à venir effectuer un essai, avant d'éventuellement franchir le pas de l'achat.

"Nous avons un vélo électrique, mais la batterie nous lâche tous les trois ans.Et avec l'impact sur l'environnement de ces batteries au lithium, on a eu envie de trouver une alternative", livre Carole Ogez.

Proposés à partir de 2690 euros aux particuliers, 600 modèles ont été vendus à travers l'Europe, mais aussi à travers le monde, selon l'entreprise, qui a breveté la technologie.

L'objectif de 10.000 ventes annuelles, d'ici trois à cinq ans, est affiché par PiPop, espérant multiplier par cinq ses effectifs pour y parvenir.

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