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Comprendre pourquoi les femmes sont davantage exposées au risque de développer l’arthrite

Comprendre pourquoi les femmes sont davantage exposées au risque de développer l’arthrite
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Les femmes sont plus fréquemment touchées par l’arthrite que les hommes. Différents facteurs, notamment hormonaux et biologiques, expliquent cette vulnérabilité accrue face à cette maladie articulaire qui impacte significativement la qualité de vie.

Tl;dr

  • Arthrite : plus fréquente chez les femmes.
  • Facteurs hormonaux, biologiques et sociaux impliqués.
  • Diagnostic précoce essentiel pour limiter l’impact.

Un fléau silencieux au féminin

Plus de 24 % des femmes adultes américaines souffrent d’arthrite, contre seulement une sur cinq chez les hommes, selon le CDC. Une différence marquée qui n’a rien d’anecdotique : douleurs chroniques, fatigue, raideurs… Le quotidien s’en trouve bouleversé. Mais pourquoi les femmes sont-elles plus touchées ? L’explication est loin d’être univoque. Plusieurs facteurs se conjuguent, de la biologie aux modes de vie, en passant par les hormones.

L’influence déterminante des hormones et du système immunitaire

Les bouleversements hormonaux rythment la vie des femmes, et leur impact sur les articulations est bien réel. L’œstrogène, hormone clé du système reproducteur féminin, joue aussi un rôle protecteur sur les tissus articulaires en limitant l’inflammation. Or, quand ses niveaux chutent – lors de la ménopause ou même à certains moments du cycle – raideurs et gonflements peuvent s’accentuer. Les spécialistes observent que la forme auto-immune la plus fréquente, la polyarthrite rhumatoïde (PR), touche trois fois plus de femmes que d’hommes. Le système immunitaire féminin, souvent plus réactif, est aussi davantage sujet aux dérives : près de 75 % des cas de maladies auto-immunes sont recensés chez les femmes, avec des pathologies comme le lupus ou la PR à la clé.

Des risques exacerbés par le corps et le mode de vie

D’autres différences sont à prendre en compte : l’anatomie féminine – hanches plus larges, articulations souvent plus mobiles mais moins soutenues par la masse musculaire – expose davantage certaines articulations à l’usure. Le poids corporel entre aussi en jeu : statistiquement, l’obésité concerne davantage les femmes dans certaines populations et accroît significativement le risque d’arthrose. À cela s’ajoute une particularité : la graisse sécrète des substances pro-inflammatoires qui accélèrent la détérioration articulaire.

Par ailleurs, il ne faut pas négliger le quotidien : qu’il s’agisse d’activités répétitives (travail sur écran ou tâches domestiques), ou de métiers du soin exigeant physiquement. Toutes ces sollicitations usent prématurément mains, genoux ou poignets.

Diversité génétique et perception de la douleur

La génétique n’est pas en reste : certains gènes associés à l’arthrite, comme le HLA-DR4 lié à la PR, se manifestent plus fréquemment ou différemment chez les femmes. Et même sans antécédents familiaux clairs, les interactions entre gènes et environnement (épigénétique) pourraient expliquer bien des cas.

Les recherches montrent enfin que les femmes expriment leur douleur différemment : leur cerveau traite autrement les signaux douloureux et elles consultent généralement plus tôt pour ces symptômes.

Pour mieux comprendre cette réalité protéiforme, voici quelques facteurs-clés :

  • Bouleversements hormonaux réguliers
  • Surcharge pondérale chronique
  • Métabolisme immunitaire spécifique
  • Anatomie articulaire propre au sexe féminin
  • Tâches répétitives liées au mode de vie actuel

Diagnostiquer tôt reste capital pour freiner l’évolution de cette maladie omniprésente mais largement méconnue — surtout chez celles qui risquent d’y être confrontées toute leur vie active. Si douleurs et raideurs vous concernent déjà ? Un conseil : « N’attendez pas que ça passe tout seul ! » ». La résilience féminine peut alors pleinement s’exprimer… avec un accompagnement adapté et une prise en charge globale.

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