Barbecue interdit : les départements concernés et les sanctions encourues en cas d’infraction

Alors que la sécheresse et les risques d’incendie s’accentuent, plusieurs départements français peuvent restreindre l’usage des barbecues. Découvrez quelles zones sont concernées et quelles sanctions s’appliquent en cas de non-respect de ces interdictions.
Tl;dr
- Nombreux départements interdisent le barbecue en plein air.
- Restrictions renforcées près des forêts et zones sensibles.
- Amendes et peines lourdes en cas d’infraction.
Un été sous haute surveillance pour les barbecues
Dans l’ombre des traditionnels débats entre adeptes de plancha ou de barbecue, une inquiétude bien réelle s’installe chaque été : celle du risque d’incendie.
Face à la succession de canicules, à la sécheresse persistante et à la recrudescence des feux de forêt, nombre de départements – notamment dans le sud et l’ouest du pays – ont serré la vis sur l’usage des barbecues en extérieur.
Tour d’horizon des restrictions départementales
L’interdiction totale ou partielle du barbecue en plein air s’applique désormais dans plusieurs territoires. Dans l’Ille-et-Vilaine, impossible d’allumer un foyer ailleurs qu’à l’intérieur ou attenant à une habitation, tandis que les terrains boisés et leurs abords restent strictement interdits au feu toute l’année. Les Côtes-d’Armor, par mesure de précaution, prohibent aussi tout brûlage à moins de 200 mètres des espaces sensibles, y compris pour les usages festifs ou culinaires. Même logique en Sarthe, où jusqu’au 30 septembre 2025, fumer ou cuisiner à proximité d’une forêt est proscrit.
En descendant vers le sud-est, la vigilance est maximale. Les arrêtés préfectoraux des Bouches-du-Rhône, du Var, des Alpes-Maritimes ou encore du Vaucluse, imposent tous une interdiction stricte du feu dans et autour des massifs forestiers pendant tout l’été.
Un barbecue n’est alors toléré que s’il répond à des conditions très précises (construction attenante, conduit équipé de pare-étincelles…) et hors périodes dites « de vigilance renforcée ». En Corse, les deux départements affichent une politique sans ambiguïté : l’usage du feu est totalement banni de mi-juin à fin septembre.
Sous quelles conditions quelques exceptions subsistent-elles ?
Ici ou là, quelques tolérances existent mais restent minoritaires. Certaines communes autorisent :
- L’utilisation d’un barbecue sur un espace aménagé et incombustible.
- L’accès aux barbecues collectifs en camping sous dérogation spécifique.
À chaque fois, ces rares exceptions sont assorties d’exigences strictes : présence d’un point d’eau, zone débroussaillée, grille anti-escarbilles… Le moindre écart expose à un contrôle sévère.
Des sanctions dissuasives face au risque incendie
Le non-respect de ces interdictions ne relève pas de la simple incivilité. Une amende forfaitaire de 135 euros – pouvant grimper à 750 euros – sanctionne toute infraction constatée. Mais ce n’est là qu’un début : selon l’article 322-5 du Code pénal, mettre le feu involontairement peut mener jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende ; si le drame tourne au pire, ces peines peuvent atteindre dix ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende.
Les autorités invitent donc chacun à consulter la réglementation locale avant toute flambée estivale : mieux vaut prévenir que risquer lourd…
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