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Arrêter l’alcool pourrait faire augmenter le mauvais cholestérol

Arrêter l’alcool pourrait faire augmenter le mauvais cholestérol
Publié le , mis à jour le

Une récente étude révèle qu'arrêter de consommer de l'alcool pourrait entraîner une augmentation du niveau de mauvais cholestérol dans l'organisme.

Tl;dr

  • Les personnes qui arrêtent de boire ont un niveau de cholestérol moins favorable.
  • Les chercheurs préconisent un suivi du profil lipidique après l’arrêt de l’alcool.
  • L’OMS insiste sur le fait qu’aucun niveau de consommation d’alcool n’est sans danger.

L’arrêt de l’alcool pourrait affecter le cholestérol, selon une étude

Selon une étude publiée dans le The Journal of the American Medical Association (JAMA) Network Open, l’arrêt de la consommation d’alcool pourrait avoir des effets négatifs sur le profil lipidique. Les chercheurs de l’Institut des Sciences de Tokyo et de la Harvard Medical School ont suivi plus de 57 700 individus pendant dix ans au Japon.

Les effets de l’alcool sur le cholestérol

Les résultats montrent que les personnes qui ont arrêté de boire ont un taux de LDL, aussi appelé « mauvais cholestérol », plus élevé et un taux de HDL, ou « bon cholestérol », plus bas que ceux qui ont continué à boire. « L’initiation à l’alcool était associée à une diminution du LDL-C et à une augmentation du HDL-C, tandis que l’arrêt de l’alcool montrait une association inverse », précisent les auteurs de l’étude.

Une gestion optimisée du risque de maladies cardiovasculaires

La diminution de la consommation d’alcool entraîne des changements dans le profil lipidique qui doivent être soigneusement surveillés pour optimiser la gestion du risque de maladies cardiovasculaires. Bien que l’abstinence d’alcool soit recommandée pour ses bienfaits sur la santé en général, « notre étude révèle que l’abstinence d’alcool peut modifier les profils de cholestérol de manière à augmenter le risque de maladies cardiovasculaires », commente Takahiro Suzuki, premier auteur de l’étude.

La critique des experts et l’avis de l’OMS

Toutefois, certains experts mettent en garde contre la méthodologie de l’étude. Pour Stephen Bright, maître de conférences en addiction à l’Université Edith Cowan en Australie, les résultats pourraient être biaisés si les personnes ayant consommé de l’alcool de manière excessive mais ayant arrêté sont exclues de l’analyse.

En outre, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) rappelle que « aucun niveau de consommation d’alcool n’est sans danger ». L’alcool est un facteur de risque majeur pour les maladies, les blessures et la mortalité prématurée. L’OMS insiste sur le fait que les dommages liés à l’alcool peuvent être évités grâce à des politiques telles que l’augmentation des taxes, les restrictions publicitaires et la réduction de la disponibilité.

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