Airbags Takata : voiture concernée ? Les dangers encourus si vous continuez à rouler malgré tout

Des milliers de véhicules restent immobilisés à cause des airbags défectueux du fabricant Takata. Les conducteurs concernés s’interrogent sur les dangers encourus en cas d’utilisation malgré l’interdiction, alors que le rappel se poursuit en France.
Tl;dr
- 1,7 million de véhicules Takata immobilisés en France.
- Airbags défectueux : 18 morts, 25 blessés signalés.
- L’assurance peut refuser d’indemniser en cas d’accident.
Airbags Takata : la menace persiste sur les routes françaises
Si l’on croyait le scandale des airbags derrière nous avec la disparition de l’équipementier Takata en 2017, force est de constater que l’affaire continue de hanter le secteur automobile.
Mardi 24 juin, un nouveau cap a été franchi : le ministère des Transports a ordonné l’immobilisation de quelque 800 000 véhicules supplémentaires équipés de ces dispositifs jugés dangereux. En tout, ce sont désormais 1,7 million de voitures qui se retrouvent clouées au garage dans l’Hexagone.
Des risques mortels bien documentés
Pourquoi une telle mesure ? Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les airbags défectueux ont déjà provoqué 18 décès et 25 blessés graves en France.
La cause ? Une cartouche de nitrate d’ammonium instable — un composant explosif susceptible de projeter des fragments métalliques lors du déclenchement. Résultat : chaque trajet expose potentiellement conducteur et passager avant à des blessures lourdes, parfois fatales.
Légalité et consignes : une zone grise pour les automobilistes
Pourtant, malgré la gravité du danger, aucune législation n’oblige formellement les propriétaires à laisser leur voiture au garage. Comme le souligne Thomas Certin, avocat spécialiste des assurances, « Il n’y a pas d’arrêté, pas de loi. Or, il n’y a que le législateur qui est légitime à dire s’il faut immobiliser ou non un véhicule. ». Le ministère demande donc aux constructeurs d’informer les usagers via courrier mais la contrainte reste administrative et non judiciaire.
En pratique : vous pouvez continuer à rouler avec une voiture équipée d’airbags Takata. Aucun risque immédiat d’amende ou de retrait du permis. Mais ce choix demeure risqué à plus d’un titre.
L’assurance en embuscade : quels enjeux pour les conducteurs ?
Négliger cette demande officielle pourrait toutefois coûter cher en cas d’accident. Plusieurs compagnies pourraient arguer du non-respect des préconisations pour limiter, voire refuser toute indemnisation. En somme, ignorer l’immobilisation équivaut à ouvrir la porte au litige avec votre assureur.
Pour mémoire, le remplacement des airbags incriminés s’effectue gratuitement dans le cadre du rappel mis en place par les constructeurs. Prendre rendez-vous auprès de son concessionnaire reste donc vivement conseillé afin d’éviter tout drame supplémentaire… et bien des complications administratives ou juridiques par la suite.
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