Aéroport de Nice : la moitié des vols supprimés, 40% à Paris avant les vacances d’été

La mobilisation des contrôleurs aériens perturbe fortement le trafic : la moitié des vols sont supprimés à l’aéroport de Nice et quatre sur dix à Paris, alors que débute la période cruciale des départs en vacances.
Tl;dr
- Grève des contrôleurs aériens prévue les 3 et 4 juillet.
- Jusqu’à 50 % de vols annulés dans certains aéroports.
- Les syndicats dénoncent management toxique et sous-effectif.
Grève nationale : les voyageurs face à l’incertitude
Alors que de nombreux Français s’apprêtent à prendre la route des vacances, un nouveau coup dur frappe le secteur aérien. Les contrôleurs aériens, regroupés au sein de l’organisation syndicale UNSA-ICNA, ont déposé un préavis de grève couvrant les journées du 3 et du 4 juillet. Résultat immédiat : la perspective de perturbations généralisées, qui risque de chambouler les plans de milliers de passagers.
Perturbations majeures attendues sur tout le territoire
La Direction nationale de l’aviation civile (DNAC) ne cache pas son inquiétude. Selon ses prévisions, la quasi-totalité des plateformes aéroportuaires françaises seront impactées. Dans un message adressé à plusieurs médias, elle évoque « d’importants retards et annulations sur l’ensemble des aéroports français ». Pour limiter la casse, les autorités avaient déjà recommandé aux compagnies aériennes d’ajuster leur programme dès le vendredi.
En conséquence, le trafic sera fortement réduit dans plusieurs grandes villes. Voici, pour mieux cerner l’ampleur des restrictions, la part des vols annulés annoncée :
- 30 % pour les aéroports de Lyon, Marseille, Montpellier, Ajaccio, Bastia, Calvi et Figari
- 40 % à Paris-Orly, Roissy-Charles-de-Gaulle, et Paris-Beauvais
- 50 % à l’aéroport de Nice-Côte d’Azur
Malaise social persistant chez les contrôleurs aériens
Derrière cette mobilisation se cache une profonde lassitude des personnels concernés. L’UNSA-ICNA, qui avait obtenu 17 % des suffrages lors du dernier scrutin professionnel, tire la sonnette d’alarme sur un climat interne jugé délétère. Le syndicat pointe du doigt un « management autoritaire et brutal, déconnecté des réalités opérationnelles, générant une défiance incompatible avec la sécurité exigée par le métier ». Mais ce n’est pas tout.
Le cœur du problème reposerait selon eux sur un grave problème de sous-effectif chronique : politique de recrutement déficiente, absence d’anticipation… autant d’éléments qui, selon leurs représentants, minent structurellement les services français de la navigation aérienne. Malgré plusieurs signaux lancés ces dernières années, rien n’aurait bougé.
L’été démarre sous tension dans les airs français
Ce nouvel épisode illustre une fois encore la fragilité du transport aérien national face aux mouvements sociaux récurrents. Si aucune issue rapide n’est trouvée, l’impact promet d’être considérable non seulement pour les voyageurs mais aussi pour tout le secteur touristique à l’aube des grands départs estivaux.