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Peut-on voyager avec des plantes dans les transports ? Ce que dit la loi après une amende de 150 euros

Peut-on voyager avec des plantes dans les transports ? Ce que dit la loi après une amende de 150 euros
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Une passagère a écopé d’une amende de 150 euros pour avoir transporté une plante dans le métro. Ce fait divers relance la question des objets autorisés ou interdits à bord des transports en commun en France.

Tl;dr

  • 150 € d’amende pour une plante jugée encombrante.
  • Règlement différent selon chaque réseau de transport.
  • Définition d’« encombrant » souvent laissée au contrôleur.

Une amende salée pour une plante jugée trop encombrante

Il y a des anecdotes qui en disent long sur la complexité de nos règlements urbains. Récemment, Salomé, journaliste à BFMTV, a reçu une amende de 150 euros après avoir tenté de transporter une simple plante dans le métro parisien. Le motif ? L’objet était considéré comme « trop encombrant » par les agents de la RATP.

L’histoire, relayée par actu Paris, soulève une question bien plus vaste : qu’a-t-on réellement le droit de transporter dans les transports en commun ?

L’absence d’un cadre juridique précis

Premier réflexe : se pencher sur le Code des Transports. Or, si l’on s’y attarde, force est de constater que les textes demeurent flous.

Certes, l’article R2242-12-1 interdit tout objet ressemblant à une arme susceptible de troubler l’ordre public. Mais pour le reste, c’est le grand flou : l’article R2242-11-1 n’apporte aucune liste claire et sanctionne surtout le non-respect des règlements locaux avec une contravention de quatrième classe, voire la confiscation du fameux objet.

Des règles locales… et des disparités partout en France

En pratique, ce sont les villes et exploitants qui édictent leurs propres règles. À Paris, la RATP se montre assez stricte : tout colis doit rester sous les 75 centimètres, sauf exception pour quelques objets longs mais fins (jusqu’à 2 mètres s’ils ne dépassent pas 20 cm d’épaisseur et sont portés verticalement – on pense aux skis). À Bordeaux, tout objet dépassant un mètre ou considéré dangereux est prohibé sans nuance. De son côté, Rennes interdit simplement « les colis encombrants » dans ses bus et métros.

La situation n’est pas plus lisible ailleurs : interdiction totale des objets volumineux à Nantes ; à Clermont-Ferrand, on tolère ces bagages « selon l’affluence ». Autant dire que chacun fait à sa sauce.

L’appréciation laissée aux contrôleurs… et la nécessité d’anticiper

Au final, il n’existe pas vraiment de consensus national autour de la notion d’« colis encombrant ». L’appréciation finale revient très souvent au contrôleur que vous croiserez lors de votre trajet.

Pour éviter toute mauvaise surprise — du moins financière — mieux vaut donc se renseigner auprès du réseau concerné avant d’emporter votre plante (ou autre bagage atypique) dans le métro. Un conseil simple, mais qui pourrait vous éviter quelques mésaventures urbaines coûteuses.

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