Mariage meurtrier dans le Vaucluse : les révélations sur le mari et l’assaillant recherché

L’enquête sur la fusillade mortelle survenue lors d’un mariage dans le Vaucluse s’oriente autour du mari, dont le profil intrigue les enquêteurs, tandis que l’assaillant, toujours en fuite, demeure activement recherché par les forces de l’ordre.

Une nuit de fête virant au drame à Goult

Dans le paisible village de Goult, au cœur du Vaucluse, la célébration d’un mariage s’est muée en scène de chaos dans la nuit du 22 juin.

Peu avant l’aube, des hommes cagoulés ont surgi à bord d’un véhicule, ouvrant le feu sur les mariés qui quittaient la fête. Selon les premiers éléments recueillis, ils étaient armés de « plusieurs types d’armes » et n’ont laissé aucune chance à leurs cibles.

L’enquête progresse rapidement : deux interpellations majeures

Quelques heures seulement après les faits, deux hommes âgés de 20 à 30 ans ont été appréhendés par les forces de l’ordre. Ces suspects sont désormais placés en garde à vue et présentés comme les tireurs présumés. Une troisième personne, considérée comme un complice possible, reste activement recherchée par les enquêteurs.

Parmi les victimes figurent la mariée, âgée de 27 ans, qui a perdu la vie sur place, et l’un des agresseurs, tué « dans l’échange ». Selon la procureure d’Avignon, il est envisageable que des tirs de riposte aient été effectués depuis le véhicule des mariés ou par leurs proches — hypothèse encore à confirmer. Il semblerait aussi que l’agresseur décédé ait été percuté lors d’une tentative désespérée du couple de s’échapper.

L’ombre du narcotrafic plane sur le drame

Rapidement, une piste se dessine dans ce dossier : celle du règlement de comptes lié au trafic de drogue. Le marié blessé, originaire de Cavaillon et âgé de 25 ans, était déjà bien connu des services de police — pas moins de 26 mentions au fichier des traitements d’antécédents judiciaires (TAJ), principalement pour des infractions liées aux stupéfiants et à la criminalité organisée. Même si aucune version officielle n’a encore été retenue par la procureure Florence Galtier, plusieurs sources s’accordent sur cette orientation.

L’ampleur du phénomène inquiète les autorités. Selon le ministère de l’Intérieur en février dernier, on dénombrait déjà 110 morts et 341 blessés liés au narcotrafic depuis le début de l’année en France.

Diverses zones d’ombre subsistent

Pour tenter d’apporter davantage de clarté aux circonstances exactes, les corps des deux victimes doivent faire l’objet d’autopsies dès le début de semaine. Ces examens permettront peut-être d’établir si l’homme tué était victime d’une balle tirée par ses complices ou lors d’une tentative de fuite précipitée.

L’affaire a déjà été transmise lundi au parquet spécialisé JIRS (juridiction interrégionale spécialisée) de Marseille, où elle est désormais instruite sous la qualification criminelle lourde : meurtre et tentative de meurtre en bande organisée.