Drame du mariage dans le Vaucluse : deux suspects mis en examen pour assassinat

Dans le Vaucluse, deux personnes ont été mises en examen pour assassinat et placées en détention après un drame survenu lors d'une cérémonie de mariage, ayant conduit à la mort d'un homme. L'enquête se poursuit.

Un mariage endeuillé par une fusillade dans le Luberon

La commune paisible de Goult, nichée sur les hauteurs du Luberon, peine à se remettre d’une tragédie survenue lors d’un mariage. Dimanche dernier, une fusillade a éclaté à la fin des festivités, causant la mort de deux personnes, dont la mariée. Un drame qui a profondément bouleversé ce village d’à peine un millier d’âmes, bien loin des préoccupations urbaines et habituellement épargné par ce type de violences.

Une opération policière d’envergure

Dès l’alerte donnée, près de cinquante gendarmes issus notamment de la section de recherches de Marseille et du groupement du Vaucluse, appuyés par le GIGN et l’aviation légère de la gendarmerie, ont investi les environs pour traquer les auteurs présumés.

Deux suspects ont ainsi été arrêtés quelques heures seulement après les faits, dans une commune voisine. La présence du quatrième assaillant reste toutefois une inquiétude pour les autorités locales : il demeure activement recherché.

Mise en examen et détention provisoire pour deux hommes

Après quatre jours de garde à vue, ces deux hommes ont été présentés à un juge jeudi 26 juin au soir. Ils sont désormais mis en examen pour des chefs aussi lourds qu’assassinat en bande organisée, tentative d’assassinat, association de malfaiteurs et recel – autant d’infractions commises selon le parquet dans un contexte collectif structuré.

Placés en détention provisoire, ils attendent désormais la suite judiciaire sous haute surveillance.

L’ombre du trafic sur fond de règlement de comptes ?

Les motivations des assaillants n’ont pas encore été précisées officiellement. Pourtant, plusieurs sources proches du dossier orientent l’enquête vers un possible règlement de comptes lié au trafic de stupéfiants. Selon ces informations, le marié – originaire de Cavaillon, une localité voisine souvent citée dans ce type d’affaires – était déjà bien connu des services policiers avec vingt-six inscriptions au fichier TAJ pour infractions relatives aux stupéfiants ou à la criminalité organisée. Le maire du village ne cachait pas sa colère devant cette violence inédite : « Je pense que c’était ciblé », a-t-il confié, tout en rappelant que la région n’est pas étrangère à ce genre d’événements.

Pour résumer l’avancée actuelle :

• Deux suspects sont derrière les barreaux ;
• L’un des assaillants a été abattu lors des faits ;
• Un complice reste activement recherché.

Ce fait divers tragique interroge durablement sur la sécurité dans nos villages provençaux et témoigne, une fois encore, des ramifications locales du crime organisé jusque dans les moments les plus intimes.