Drame à Reims : quatre morts, dont un enfant, et un disparu dans l’incendie d’un immeuble

Un violent incendie s’est déclaré dans un immeuble de Reims, causant la mort d’au moins quatre personnes, parmi lesquelles figure un enfant. Une autre personne est toujours recherchée, alors que les secours poursuivent leurs opérations sur place.

Un quartier sous le choc après une nuit d’horreur

Au petit matin, la pluie tombait sur le quartier Croix-Rouge, entièrement bouclé et sillonné de rubalises. La façade noircissante d’une tour d’habitation tranchait avec le calme habituel du sud-ouest de Reims.

Dans la nuit du 5 au 6 juin, un incendie a ravagé ce bâtiment de onze étages, semant la panique et la tristesse. Le drame, qui s’est déclenché vers 0 h 30 au quatrième étage avant de gagner les niveaux supérieurs par la façade, a coûté la vie à au moins quatre personnes – dont un enfant –, tandis qu’un autre enfant demeure porté disparu.

Mobilisation massive des secours et témoignages poignants

Dès l’alerte donnée pour un dégagement de fumée, l’intervention s’est organisée : pas moins de quinze véhicules du Sdis, soixante-deux pompiers mobilisés, appuyés par vingt policiers nationaux et autant de municipaux ainsi que neuf membres du Smur. Sur place, « des policiers nationaux présents dans le quartier ont été les premiers à intervenir et ont évacué des habitants avec un énorme courage », relate le maire Arnaud Robinet.

Malgré cette réaction rapide, le bilan humain reste lourd : deux adultes en urgence absolue hospitalisés, douze autres blessés plus légers parmi enfants et adultes. Une quarantaine de sinistrés ont trouvé refuge dans un gymnase ouvert pour l’occasion par la municipalité.

Les habitants gardent en mémoire des scènes bouleversantes : cris perçants dans la nuit, fenêtres noircies sur trois étages. Un voisin, Cyril Gasnier, confie avoir craint pour son propre logement en entendant des hurlements depuis la rue ; Jérôme Gaillard se souvient lui d’un « petit boum » suivi des flammes visibles depuis son balcon.

L’enquête débute sous tension

Les investigations sont à peine engagées. Le procureur de Reims, François Schneider, insiste qu’« Aucune hypothèse n’est encore privilégiée quant à l’origine du sinistre  ». À l’heure actuelle, l’appartement à l’épicentre du feu reste inaccessible aux secours du fait des dégâts considérables.

Comme le rappelle la préfecture : « Le bilan définitif ne sera connu qu’à l’issue de la reconnaissance complète des lieux ». Cette prudence prévaut alors que les souvenirs d’autres tragédies similaires – telle celle survenue fin mai à Attiches (Nord) – demeurent vivaces.

Bilan provisoire et solidarité sur place

Face à ce drame collectif, la solidarité s’organise autour des victimes. Si certains résidents tentent de revenir récupérer des biens essentiels – médicaments notamment –, l’accès demeure impossible tant que les opérations se poursuivent. La ville s’efforce d’accompagner ceux qui ont tout perdu dans une épreuve aussi soudaine que dramatique.