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Airbags Takata : la justice enquête en France après plusieurs décès liés à leur défaillance

Airbags Takata : la justice enquête en France après plusieurs décès liés à leur défaillance
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Une enquête judiciaire a été lancée en France après plusieurs décès liés aux airbags défectueux fabriqués par Takata. Les autorités cherchent à faire la lumière sur les circonstances entourant ces incidents dramatiques impliquant ce fournisseur automobile japonais.

Tl;dr

  • Ouverture d’une information judiciaire sur les airbags Takata.
  • 18 morts recensés, dont 16 en Outre-mer.
  • Immobilisation demandée des Citroën C3 et DS3 concernées.

Défaillance mortelle : l’affaire des airbags Takata s’intensifie

Les soupçons pesaient depuis longtemps sur les airbags du fabricant Takata, mais la situation prend désormais un tour judiciaire. Le parquet de Paris a confirmé, vendredi 20 juin 2025, l’ouverture d’une information judiciaire depuis le 16 avril pour « tromperie aggravée et mise en danger de la vie d’autrui ».

Cette initiative fait suite à une série dramatique d’accidents imputés à ces équipements défectueux. La justice pourrait même élargir son enquête à trois nouveaux dossiers mortels survenus récemment.

Des accidents en chaîne et une géographie frappée inégalement

Difficile d’ignorer l’ampleur du drame : au total, ce sont déjà dix-huit décès attribués aux airbags Takata. Parmi eux, seize se sont produits dans les départements d’Outre-mer, où la chaleur favorise la dégradation des composants de sécurité.

L’un des derniers drames a bouleversé la métropole : le 11 juin, une mère de famille dans la quarantaine est morte à Reims, après que l’airbag défectueux de sa voiture s’est déclenché.

L’instruction s’étend, l’inquiétude monte chez les automobilistes

Les juges pourraient prochainement être saisis de trois accidents mortels distincts ayant eu lieu à des dates différentes : le 28 décembre 2021 en Martinique, le 18 novembre 2023 dans les Hautes-Pyrénées, puis tout récemment dans la Marne. Chacun de ces dossiers avait fait l’objet d’enquêtes locales auparavant. On apprend également que les véhicules concernés par cette défaillance datent d’une large période, allant de 1998 à 2019. Ce détail alimente l’inquiétude parmi les propriétaires.

Nouvelles mesures gouvernementales face à la crise

Face à la gravité des faits, le ministre des Transports a ordonné mardi l’immobilisation immédiate de tous les modèles Citroën C3 et DS3 nécessitant un changement d’airbags. Dans cette affaire tentaculaire, plusieurs éléments clefs émergent :

  • Dysfonctionnements détectés sur une longue période (1998-2019)
  • Mortalité accrue en Outre-mer liée au climat chaud
  • Mise en cause directe du constructeur japonais Takata

Reste désormais à voir si cette procédure judiciaire permettra de déterminer clairement les responsabilités, dans un contexte où chaque révélation accentue un peu plus la pression sur le secteur automobile.

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