logo 24matins

Voyageurs en classe premium : qui sont ces passagers privilégiés des airs ?

Voyageurs en classe premium : qui sont ces passagers privilégiés des airs ?
Publié le

Les passagers installés en cabine premium profitent de sièges plus spacieux et de services améliorés, entre la classe économique et la business. Mais qui choisit ce confort supplémentaire lors de ses déplacements aériens, et pour quelles raisons ?

Tl;dr

  • Taxe renforcée sur billets de classe affaires et jets privés.
  • Voyageurs premium : principalement hommes d’affaires et clients fortunés.
  • Objectif : soutenir la solidarité internationale et l’adaptation climatique.

L’envolée des taxes pour les voyageurs premium

L’expérience en classe affaires, loin de la cohue et des sièges exigus, séduit une clientèle bien ciblée. Ces passagers profitent d’un embarquement express, d’un confort inégalé – sièges inclinables, menus étoilés, salons exclusifs –, mais ce privilège a un prix : le billet s’affiche souvent quatre à dix fois plus cher que celui de la classe économique. Pourtant, cette élite du ciel va devoir mettre la main à la poche encore davantage.

Désormais, sous l’impulsion de la France et de sept autres pays partenaires – parmi lesquels le Kenya, l’Espagne, ou encore les Barbade –, une nouvelle taxe se profile sur les billets de classe affaires et les jets privés. L’initiative vise explicitement à « soutenir la solidarité internationale », selon l’Élysée, tout en renforçant la capacité financière des pays en développement pour mieux faire face aux « changements climatiques ».

Un profil type… ou presque : qui voyage vraiment en premium ?

Qui sont donc ces voyageurs qui arpentent les cabines luxueuses ? D’après les compagnies comme Air France, le cœur de cible reste sans surprise les professionnels : cadres dirigeants, consultants ou commerciaux envoyés en mission par leur entreprise. Leur motivation ? Pouvoir travailler ou récupérer durant le vol avant d’enchaîner rendez-vous ou réunions dès l’atterrissage. Les chiffres ne mentent pas : selon la Global Business Travel Association (GBTA), 81 % des passagers affaires considèrent leurs déplacements essentiels à leur activité.

Cependant, il serait réducteur de ne voir là qu’une clientèle business. On retrouve aussi dans ces cabines haut de gamme :

  • Célébrités — sportifs, artistes ou influenceurs — avides d’intimité et de confort.
  • Familles aisées préférant l’espace des classes Premium Economy pour voyager sereinement sur long-courrier.
  • Aventuriers malins utilisant intelligemment leurs miles pour tenter un surclassement.

Nouvelles tendances et frontières mouvantes du confort aérien

Depuis peu, un changement s’opère : aux côtés des habitués en costume-cravate émergent une nouvelle vague de voyageurs fortunés attirés par l’expérience luxueuse proposée par des compagnies comme Emirates ou Singapore Airlines. Désormais, même ceux qui voyagent pour le plaisir n’hésitent plus à investir dans le confort, quitte à opter pour la Premium Economy afin d’obtenir davantage d’espace sans s’offrir totalement le grand luxe.

Il subsiste une part d’aléatoire : certains chanceux bénéficient d’un surclassement gratuit suite à un surbooking ou grâce à leur fidélité indéfectible envers une compagnie aérienne.

L’aviation premium au défi de la solidarité internationale

Alors que les temps changent et que la frontière entre économique et premium se brouille avec des offres toujours plus modulables (comme l’« Economy Confort » chez Air France), taxer davantage ces voyageurs semble pour certains une réponse logique aux enjeux actuels. L’objectif affiché est clair : renforcer la solidarité internationale tout en demandant aux privilégiés du ciel leur juste contribution aux défis mondiaux.

Quant au rêve des salons feutrés et fauteuils douillets… il semble aujourd’hui un peu plus coûteux qu’hier.

Publicité

À lire aussi sur 24matins:

Accessibilité : partiellement conforme