logo 24matins

Voici ce qu’il reste vraiment d’un revenu annuel d’1 million d’euros après impôts en 2025

Voici ce qu’il reste vraiment d’un revenu annuel d’1 million d’euros après impôts en 2025
Publié le

En France, atteindre un revenu annuel d’un million d’euros ne garantit pas une fortune mensuelle nette. Après imposition en 2025, la somme réellement perçue chaque mois par ces hauts revenus chute à environ 47 000 euros.

Tl;dr

  • Un million d’euros brut : seulement 324 841 € net annuel.
  • Imposition jusqu’à 45 %, plus contributions et cotisations sociales.
  • Optimisation fiscale possible via investissements ou expatriation.

Un rêve loin de la réalité : combien reste-t-il vraiment ?

Le chiffre impressionne, fait rêver même, mais il s’évapore bien vite sous l’effet des prélèvements. Gagner 1 million d’euros par an en France ne signifie pas toucher ce montant sur son compte. Une fois la mécanique fiscale enclenchée, la somme nette perçue n’a plus grand-chose à voir avec l’affiche initiale. Concrètement, après le passage de l’administration, un salarié ne conserve qu’environ 324 841 euros net par an, soit près de 27 070 euros mensuels, selon le Service Public. L’écart avec les fameux « 83 000 euros bruts par mois » fait réfléchir.

Une fiscalité implacable pour les hauts revenus

En France, le système de l’impôt sur le revenu repose sur une progressivité stricte. Le barème 2025 prévoit notamment une tranche supérieure à 45 % dès que le revenu dépasse 180 294 euros. Pour un couple marié sans enfant – disposant de deux parts fiscales –, cette charge fiscale représente environ 398 200 euros par an. À cela s’ajoute la fameuse contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, qui prélève entre 3 et 4 % supplémentaires au-delà de certains seuils (3 % entre 250 000 et 500 000 euros, puis 4 % au-delà). Résultat : près de 26 959 euros d’imposition additionnelle pour un million brut, comme le souligne le Journal des Femmes. Et il ne faut pas oublier les cotisations sociales qui amputent encore, en moyenne, 25 % du salaire brut, soit environ 250 000 euros dans notre scénario.

Pistes pour limiter l’addition fiscale

Alors que ces montants peuvent donner le vertige, des leviers existent pour alléger la facture. Plusieurs éléments expliquent ces stratégies d’optimisation :

  • Déductions fiscales, via certains investissements immobiliers – dispositifs Pinel, Malraux ou monuments historiques offrant des réductions légales substantielles.
  • Mise en place d’une structure patrimoniale adaptée, surtout pour les entrepreneurs, permet parfois d’arbitrer entre salaires et dividendes ; ces derniers profitant alors de la flat tax (30 % incluant impôt et prélèvements sociaux), souvent plus avantageuse qu’une rémunération brute classique.
  • Expatriation, solution radicale mais adoptée par quelques foyers aisés qui privilégient des pays européens à la fiscalité plus souple.

Derrière le mythe du million annuel

Finalement, atteindre ce cap symbolique ne signifie pas devenir multimillionnaire du jour au lendemain – du moins pas en France. La pression fiscale pèse lourdement sur les très hauts revenus. Toutefois, face à ce constat, certains choisissent d’adapter leur stratégie patrimoniale ou leur lieu de résidence afin de préserver davantage leurs gains. Le débat autour de la justice fiscale et du poids des prélèvements reste donc plus vif que jamais dans l’Hexagone.

Publicité

À lire aussi sur 24matins:

Accessibilité : partiellement conforme