Perrier subit une chute marquée de ses ventes suite au scandale des eaux minérales

La marque Perrier subit une chute significative de ses ventes à la suite du scandale qui a récemment éclaboussé le secteur de l’eau minérale, remettant en cause la confiance des consommateurs dans cette boisson emblématique.
Tl;dr
- Chute de 14 % des ventes de Perrier en 2024.
- Scandale sanitaire impacte tout le secteur des eaux en bouteille.
- Quelques marques retrouvent une légère croissance récente.
Un secteur bousculé par le scandale sanitaire
Le marché des eaux minérales traverse une période mouvementée depuis la révélation, par Radio France et Le Monde, du scandale des eaux contaminées. Les chiffres sont sans appel : selon les données du Syndicat des eaux de source et des eaux minérales naturelles (SESEMN), la consommation d’eau Perrier a chuté de 14 % au cours des premiers mois de l’année, comparativement à la même période en 2024.
Cette tendance s’est accentuée en avril, mois durant lequel la baisse a atteint 23 %, d’après les estimations du cabinet Circana, spécialiste reconnu dans l’analyse de la grande distribution.
Perrier et Nestlé dans la tourmente
Si l’on pense spontanément à Perrier, propriété du géant Nestlé, il serait trompeur de croire que seule cette marque est concernée. En réalité, l’ensemble du secteur est affecté. Comme l’explique Christophe Lekieffre, délégué général du SESEMN, toutes les marques d’eaux en bouteille subissent une perte de vitesse.
Plusieurs facteurs expliquent ce recul global : outre le retentissement du scandale, les conditions météorologiques peu favorables au printemps et à l’été 2024 ont également pesé sur la demande.
Des chiffres qui témoignent d’un malaise généralisé
Pour mieux comprendre, voici quelques évolutions marquantes constatées récemment :
- Baisse globale des ventes d’eaux en bouteille : -3,3 % en 2024 par rapport à 2023.
- L’impact est plus sévère pour certaines marques phares comme Perrier.
- Cependant, d’autres marques enregistrent un léger rebond : +2,5 % sur les quatre premiers mois par rapport à début 2024.
Des perspectives incertaines mais pas totalement obscures
Dans ce contexte difficile, un frémissement encourageant se dessine pourtant. Certains acteurs voient leurs ventes repartir timidement à la hausse au fil des mois récents — une dynamique fragile mais réelle. La prudence reste de mise : si les consommateurs semblent encore méfiants après les révélations sur la contamination, la capacité du marché à rebondir pourrait dépendre autant d’une amélioration durable de la qualité que de signaux forts envoyés par les industriels. Au fond, c’est désormais toute la filière qui s’interroge sur sa résilience… et son avenir proche.
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