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Nestlé équipe Perrier d’un nouveau système de filtration pour garantir la sécurité de sa production

Nestlé équipe Perrier d’un nouveau système de filtration pour garantir la sécurité de sa production
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Nestlé renforce la sécurité de la production de l’eau minérale Perrier en mettant en place un filtre supplémentaire sur son site d’embouteillage, répondant ainsi à des exigences accrues de qualité et de contrôle sanitaire.

Tl;dr

  • Nouveau filtre à 0,45 micron installé chez Nestlé Waters.
  • L’appellation « eau minérale naturelle » de Perrier menacée.
  • Validation finale attendue de la préfecture du Gard.

Un enjeu réglementaire crucial pour Perrier

Sous l’œil vigilant des autorités sanitaires, le site historique de Perrier, propriété de Nestlé Waters à Vergèze, vient d’opérer un changement stratégique dans ses procédés de filtration.

La société a annoncé, tout juste avant la date limite fixée au 7 juillet par la préfecture du Gard, avoir remplacé son système de microfiltration à 0,2 micron par un nouveau dispositif filtrant à 0,45 micron. Un ajustement qui s’inscrit, selon l’industriel, « conformément aux échanges avec les autorités sanitaires ».

Des pratiques sous surveillance et une appellation en suspens

Le contexte ? Une réglementation stricte autour de l’appellation « eau minérale naturelle », aujourd’hui sur la sellette. Après la révélation cette année de traitements non autorisés — notamment par charbon actif et UV — et leur remplacement provisoire par une microfiltration fine, validée puis rejetée, l’entreprise devait se mettre en conformité.

Pour mémoire, l’Agence régionale de Santé Occitanie avait pointé que cette filtration trop fine pouvait « modifier le microbisme de l’eau produite ».

Une adaptation technique généralisée et des investissements annoncés

Ce nouveau filtre à 0,45 micron n’est pas propre au site gardois : les installations vosgiennes d’Hépar et Contrex, autres marques du groupe Nestlé Waters, ont dû opérer la même transition pour répondre aux exigences administratives. Désormais opérationnel à Vergèze également, le dispositif reste toutefois en attente d’une validation formelle par la préfecture. À ce stade, voici ce qui est promis afin d’accompagner ces évolutions :

  • Dépôt imminent d’un nouveau dossier d’exploitation centré sur les principaux forages.
  • Annoncé : un investissement de 25 millions d’euros sur cinq ans pour protéger durablement la ressource.

Scepticisme politique et avenir incertain

Mais tout cela suffira-t-il ? Certains observateurs restent sceptiques. Le sénateur socialiste Alexandre Ouizille, rapporteur d’une commission d’enquête sur l’industrie de l’eau en bouteille, a vivement critiqué le processus : « Cette décision souligne à quel point l’État s’est fourvoyé au plus haut niveau ».

Il estime que ce retrait partiel ne règle rien quant au statut minéral naturel de l’eau Perrier. Dans un climat de défiance croissante envers le secteur, l’avenir du fleuron gardois demeure donc suspendu aux prochaines décisions préfectorales – lesquelles s’annoncent déterminantes pour toute une filière.

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