logo 24matins

Mutuelles : Le ministre de la Santé dénonce la forte hausse attendue en 2024, de 8 à 12%

Mutuelles : Le ministre de la Santé dénonce la forte hausse attendue en 2024, de 8 à 12%
Publié le

Aurélien Rousseau (ministre de la Santé) s’est emporté hier sur l’antenne de France 3 face à la forte hausse attendue des tarifs des complémentaires santé.

Cette hausse des complémentaires santé n’est pas tenable pour les Français (le ministre de la Santé)

Alors que 26% des Français ont déjà renoncé à des soins à cause de l’inflation et du coût des mutuelles trop chères (enquête de l’Ifop de septembre 2023), le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, n’accepte pas les hausses possibles des complémentaires santé comprises entre + 8 à 12%…

26% des Français ont déjà renoncé à des soins à cause de l’inflation et du coût des mutuelles trop chères

Sur France 3, Aurélien Rousseau, s’est agacé de ces hausses possibles des complémentaires santé : “Ce n’est pas tenable ! Je le dis et je verrai dans quelques jours les mutuelles. Elles ne peuvent pas aujourd’hui faire des patients la variable d’ajustement de leur modèle économique“.

Les mutuelles ne peuvent pas faire des patients la variable d’ajustement de leur modèle économique

Pour leur part, les complémentaires santé expliquent qu’elles sont confrontées à une forte hausse de leurs remboursements aux assurés, accusant des transferts de charge de la Sécurité sociale à leurs dépens.

D’après le spécialiste Addactis, pour l’ensemble du secteur des mutuelles, les augmentations devraient aller de 8 à 12,5%. Le ministre de la Santé souhaite vivement pour que l’adaptation des tarifs ne fasse pas “perdre du pouvoir d’achat” aux Français. Sanctionner les mutuelles ? “Je ne sais pas, on va d’abord avoir la discussion avec elles“, tempère Aurélien Rousseau.

Les mutuelles n’ont pas vocation à s’enrichir

Les mutuelles n’ont pas vocation à s’enrichir, leur modèle économique est à but non lucratif. Pour défendre l’accès à la santé de nos adhérents, nous demandons un plan d’urgence de sauvegarde de l’accès aux soins. Il existe d’autres alternatives pour financer la Sécurité sociale comme la taxation des supers profits ou le rétablissement de la compensation, par l’Etat, des exonérations de cotisations sociales accordées aux entreprises“, lance la présidente de Solimut (mutuelle), Carole Hazé.

Depuis 10 ans, de plus en plus de Français renoncent aux mutuelles pour des questions de prix. A ce jour, environ 2,8 millions de Français sont sans mutuelle santé.

 

Publicité

À lire aussi sur 24matins:

Accessibilité : partiellement conforme