logo 24matins

L’État propose de reprendre les activités nucléaires stratégiques d’Atos

L’État propose de reprendre les activités nucléaires stratégiques d’Atos
Publié le

L’État français a présenté une proposition visant à acquérir certaines activités d’Atos considérées comme sensibles pour la filière nucléaire. Cette initiative intervient dans un contexte de vigilance accrue autour des actifs jugés essentiels à la souveraineté nationale.

Tl;dr

  • Offre de l’État pour activités stratégiques d’Atos.
  • Périmètre réduit, valorisation à 410 millions d’euros.
  • Transaction attendue pour 2026, enjeux défense nationale.

Changement de cap pour Atos et l’État français

La récente annonce faite par le groupe informatique Atos met en lumière une nouvelle étape dans la sécurisation des secteurs jugés sensibles par les pouvoirs publics. Lundi, le groupe a confirmé avoir reçu une offre ferme de l’État portant sur ses activités stratégiques, désormais valorisées à quelque 410 millions d’euros.

Ce périmètre se concentre notamment sur la conception de supercalculateurs utilisés dans la dissuasion nucléaire, un secteur hautement stratégique pour la souveraineté nationale.

Périmètre redéfini et enjeux financiers

Le cadre de cette transaction a toutefois évolué depuis les négociations exclusives engagées en novembre dernier. D’après Atos, l’offre initiale s’est resserrée : les solutions d’analyse vidéo enrichies par l’intelligence artificielle, regroupées sous le nom « Vision AI », ne sont plus concernées. Le groupe précise que cette révision entraîne une valeur d’entreprise ajustée, correspondant précisément au périmètre restreint désormais visé.

Dans le détail, les activités intégrées à la branche « Advanced Computing » représentent le cœur de l’offre actuelle. Cette entité rassemble plus de 2 500 collaborateurs — majoritairement basés en France — et se spécialise dans la fabrication de serveurs haute performance ainsi que des supercalculateurs aux applications déterminantes pour la Défense et l’industrie hexagonale.

Des perspectives industrielles et financières solides

Pour les prochaines années, le schéma financier prévoit :

  • 110 millions d’euros de compléments de prix potentiels indexés sur la rentabilité (50 millions pourraient être versés dès la conclusion du deal, puis jusqu’à 60 millions en fonction des résultats obtenus en 2026) ;
  • un chiffre d’affaires anticipé autour de 800 millions d’euros dès 2025 pour cette branche spécifique.

Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, estime qu’il s’agit là d’« une avancée importante pour la sécurisation de l’activité stratégique des supercalculateurs. Il est du rôle de l’État… d’assurer la pérennité et le développement des activités industrielles les plus stratégiques ».

Cession partielle et horizon 2028 inchangé

Du côté du groupe informatique, on tempère cependant toute précipitation. La signature définitive de cette offre engageante est attendue dans les prochaines semaines, alors que la clôture effective n’interviendrait qu’en 2026.

Malgré cette cession partielle, Atos assure maintenir son ambition financière : un chiffre d’affaires situé entre 9 et 10 milliards d’euros à horizon 2028. Un cap que la société juge réaliste malgré ce recentrage sur ses activités clés.

Publicité

À lire aussi sur 24matins:

Accessibilité : partiellement conforme