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Les métiers les plus recherchés dévoilés : agriculteurs, cuisiniers… Quels secteurs manquent le plus de main-d’œuvre ?

Les métiers les plus recherchés dévoilés : agriculteurs, cuisiniers… Quels secteurs manquent le plus de main-d’œuvre ?
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Le gouvernement a publié une nouvelle liste des métiers confrontés à des difficultés de recrutement. Parmi les secteurs les plus touchés figurent l’agriculture et la restauration, où la demande de main-d’œuvre reste particulièrement forte cette année.

Tl;dr

  • Liste des métiers en tension publiée après plusieurs reports.
  • Régularisation facilitée pour les travailleurs étrangers concernés.
  • L’hôtellerie-restauration reste le secteur le plus touché.

Une liste très attendue enfin dévoilée

Après de nombreux rebondissements, la nouvelle liste des métiers en tension, qui ouvre la voie à une régularisation facilitée pour certains travailleurs étrangers, est parue ce jeudi 22 mai 2025 au Journal officiel. Les acteurs économiques concernés, à commencer par le secteur de l’hôtellerie-restauration, attendaient ce texte depuis des mois, voire des années.

Franck Trouet, délégué général du Groupement des hôtelleries et restaurations (GHR), confiait ainsi à l’AFP : « Enfin ! Ça faisait des mois et même des années qu’on l’attendait… C’est un soulagement pour eux ».

Mise à jour régionale et conditions strictes

Prévue chaque année par la loi immigration votée en janvier 2024, cette liste – transmise aux partenaires sociaux dès février – avait vu sa publication reportée à plusieurs reprises. Désormais, ce sont près de 80 métiers identifiés comme déficitaires en main-d’œuvre, répartis région par région, qui ouvrent droit à une demande de titre de séjour.

Pour y prétendre, les personnes concernées doivent pouvoir présenter douze bulletins de salaire sur vingt-quatre mois et justifier d’au moins trois ans de présence en France.

Secteurs sous pression, besoins criants

Concrètement, quels métiers figurent dans ce document ? On retrouve en priorité les postes d’« agriculteurs salariés », « aides à domicile et aides ménagères », « cuisiniers », « maraîchers/horticulteurs salariés », mais aussi des emplois dans le bâtiment ou encore dans l’entretien ménager. Si la majorité du territoire mentionne aussi bien les « aides cuisiniers » que les serveurs ou plongeurs, Paris se singularise en ne retenant que le métier de cuisinier dans sa propre liste régionale – un choix qui suscite l’étonnement chez plusieurs professionnels.

France Travail évalue à près de 336 000 postes nécessaires en 2025 dans l’hôtellerie-restauration, dont la moitié difficilement pourvus. Dans ces secteurs où la pénurie est aiguë, la possibilité pour les employeurs de régulariser leurs salariés devrait leur permettre d’éviter non seulement des sanctions lourdes (jusqu’à 30 000 euros d’amende et cinq ans d’emprisonnement) mais aussi de stabiliser leurs équipes.

Immigration : enjeux économiques et politiques mêlés

Ce dispositif reste intimement lié au débat sur l’immigration professionnelle. Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, tout comme sa collègue du Travail Astrid Panosyan-Bouvet, insistent sur la nécessité d’articuler exigences économiques et politiques migratoires : « Cette liste articule les exigences du marché du travail, les réalités humaines et les priorités économiques du pays ».

L’exécutif veut croire que cette publication permettra d’équilibrer lutte contre le chômage chez les étrangers déjà présents légalement en France et réponse pragmatique aux besoins pressants de certains secteurs.

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