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Les chips artisanales entendent croquer une place sur un marché en pleine effervescence

Les chips artisanales entendent croquer une place sur un marché en pleine effervescence
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Le marché des chips ne cesse de croître, stimulé par l’engouement des consommateurs pour la qualité et l’originalité. Face aux géants industriels, les marques artisanales tentent de séduire avec des recettes innovantes et des méthodes de fabrication traditionnelles.

Tl;dr

  • Explosion du marché des chips en France.
  • Essor des chips artisanales par des agriculteurs.
  • 120 références et goûts toujours plus originaux.

Une consommation en plein essor

Au fil des années, le marché français de la chips a connu une ascension spectaculaire. Selon le panéliste Circana, la croissance atteint aujourd’hui 42 % sur dix ans, dopée notamment par un bond de 12,45 % depuis la période Covid. Les Français, bien qu’encore loin d’égaler leurs voisins américains ou britanniques, consomment désormais plus d’un kilo de chips par habitant chaque année. Si l’on prend un instant pour regarder les rayons des supermarchés, la diversité frappe : pas moins de 120 variétés se côtoient, certaines aux saveurs aussi inattendues que « sauce pommes frites » ou « carbonade Flamande ».

L’offensive des petites marques artisanales

Face à l’hégémonie d’acteurs tels que Lay’s, le breton Brets, ou encore le groupe Intersnack, un vent nouveau souffle depuis quelques années : celui des chips artisanales. Des entrepreneurs locaux, souvent agriculteurs de métier, cherchent à redonner ses lettres de noblesse à ce produit devenu incontournable à l’apéritif. Parmi eux, Matthieu Maisons et sa compagne Clémence ont relancé la ferme familiale de Letourville (Eure-et-Loir) il y a dix ans en créant la marque Belsia. Leur recette ? Une cuisson au chaudron lente pour garantir le croustillant et surtout un goût franc de pomme de terre. Selon Matthieu Maisons : « Nos chips sont plus épaisses, plus croustillantes et on a surtout un vrai goût de pomme de terre en bouche ».

Diversification agricole et succès local

La transformation s’opère aussi bien au nord qu’au sud du pays. À Saint-Victor, dans l’Ardèche, David Victouron s’est lancé dans l’aventure lors d’un apéritif improvisé entre amis. L’idée germe alors : pourquoi ne pas fabriquer ses propres chips avec ses pommes de terre ? Résultat : plus de 25 000 paquets écoulés dès la première année et une distribution qui s’étend désormais du Vaucluse à la Drôme en passant par le Rhône. Pour lui comme pour d’autres agriculteurs cités dans cette dynamique :

  • Diversifier leur activité principale
  • Valoriser leur production locale
  • S’assurer un complément de revenu non négligeable

Nouveaux goûts et perspectives futures

Dans ce contexte effervescent où la gamme ne cesse de s’élargir – entre recettes audacieuses et retours aux traditions – les petits producteurs ne manquent ni d’audace ni d’ingéniosité. Un signe, sans doute, que la chips n’a pas fini d’étonner ni d’élargir son public. Les spectateurs du Stade de France ou les habitués des épiceries fines parisiennes découvrent ainsi régulièrement ces nouveaux produits qui bousculent l’ordre établi – preuve que la gourmandise rime parfois avec innovation locale.

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