Leclerc lance une nouvelle stratégie pour la vente de médicaments en libre-service

Découvrez comment Leclerc prévoit de révolutionner le secteur pharmaceutique en vendant des médicaments sans ordonnance grâce à une nouvelle offensive audacieuse !
Tl;dr
- E. Leclerc lance une campagne pour vendre du paracétamol en parapharmacie.
- Cette position de Leclerc existe depuis les années 1950.
- Les pharmacies soulignent les risques de surdosage du paracétamol.
Une campagne controversée de E. Leclerc
L’enseigne de grande distribution E. Leclerc a récemment lancé une campagne publicitaire à la télévision, dénonçant l’impossibilité de vendre du paracétamol dans ses parapharmacies. Ce spot, diffusé également en ligne, met en lumière une « absurdité » législative selon l’enseigne.
Une vieille revendication
Il faut remonter à 1957 pour comprendre l’origine de cette revendication. Edouard Leclerc, fondateur de l’enseigne, s’était alors prononcé en faveur de la vente directe de médicaments. Depuis, le groupe a déployé une série de « campagnes de publicité pour obtenir le droit de vendre plusieurs produits » dans ses parapharmacies, dont le lait maternisé et les couches pour bébé. La dernière offensive en date remonte à octobre 2024.
Un regard vers les pratiques européennes
La France se distingue de plusieurs de ses voisins européens tels que l’Allemagne ou le Royaume-Uni, qui ont autorisé la vente de certains médicaments sans ordonnance en dehors des pharmacies. Selon une étude de 2022, « 16 pays européens sur 30 avaient autorisé cette pratique », malgré certaines restrictions.
Les risques du paracétamol
Le paracétamol, en dépit de son efficacité contre la douleur et la fièvre, présente un risque de surdosage. Depuis 2020, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé oblige les pharmaciens à placer les médicaments en contenant derrière les comptoirs de leurs officines. Pour Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, « l’accompagnement est lié à la sécurisation nécessaire de ce type de produits ».
Malgré les arguments de l’enseigne Leclerc, il reste à voir si cette campagne sera suffisante pour convaincre les autorités françaises de modifier la législation.