Le bilan mi-figue mi-raisin du plan France Relance
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Le dernier rapport du comité d’évaluation du plan estime qu’il reste des « points de vigilance » à régler.
Mardi, le comité en charge de l’évaluation du plan France Relance mis en place en septembre 2020 après le Covid a présenté son rapport final.
Doté de 100 milliards d’euros, il avait pour buts de faire revenir l’activité économique à un niveau pré-Covid – et ce avant l’été 2022 – mais aussi de préparer les acteurs économiques aux enjeux de long terme, en particulier écologiques.
Emploi et décarbonation : objectifs remplis
Ainsi le comité estime que les objectifs de dépenses “sont globalement atteints”, avec 93% engagés fin novembre 2023 – l’objectif de 100% était fixé fin 2022.
En outre, “des effets sur l’emploi significatifs” sont notés, avec 350 000 emplois créés en 2022 et pour un coût par emploi “relativement faible”. Mêmes effets notables en ce qui concerne les émissions de CO2, avec un bonus écologique qui aurait permis en 2021 l’économie de 90 000 tonnes d’équivalent CO2.
France Relance : quelques bémols
Si le comité pointe le fait “qu’on peut mettre en place un plan de relance visant à stimuler l’activité à court terme sans renoncer à des objectifs plus structurels”, il note toutefois que l’évaluer est “particulièrement complexe”, et regrette des “difficultés” relatives à la collecte de données.
Les experts regrettent que les aides à la modernisation de l’industrie sont allées profiter à des équipements assez classiques comme des machines de production programmables, plutôt qu’a des équipements “du futur”. Mais aussi, que “très peu” des rénovations énergétiques subventionnées aient eu des portées globales.
Autre bémol et non des moindres : France Relance n’a pas été en mesure de contrer la chute de la productivité. Les auteurs du rapport résument : “On ne sait pas encore la part tendancielle de cette évolution, mais les mesures de soutien à l’investissement et à la compétitivité du plan France relance ne semblent pas être en mesure, à elles seules, de la contrer”.
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