La récolte mondiale de céréales s’annonce exceptionnelle pour le blé, le maïs et le riz

Les récoltes de céréales atteignent des niveaux inégalés à l’échelle mondiale, avec des volumes croissants pour le blé, le maïs et le riz. Cette dynamique laisse entrevoir une année exceptionnelle pour la production agricole internationale.

Des récoltes mondiales de céréales jamais vues

Le constat s’impose : selon les dernières estimations de la FAO, la production mondiale de céréales devrait atteindre un nouveau sommet en 2025. Dans un rapport publié ce vendredi, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture table sur une récolte totale de 2,925 milliards de tonnes, soit une progression de 2,3 % comparée à l’année précédente. Si ce chiffre se confirmait, il s’agirait d’un record historique porté par les bonnes performances attendues pour le blé, le maïs et le riz, trois piliers de la consommation alimentaire mondiale.

Bilan détaillé par grandes cultures

Difficile d’évoquer les céréales sans s’attarder sur le blé. La « céréale du pain » devrait voir sa production grimper à près de 805,3 millions de tonnes, profitant principalement des rendements supérieurs aux prévisions en Inde et au Pakistan. Pour le maïs, la dynamique reste positive : grâce à des conditions météorologiques favorables au Brésil et à une augmentation des surfaces semées en Inde, la hausse compense largement les pertes enregistrées en Ukraine ou dans l’Union européenne, où la sécheresse et une réduction des surfaces cultivées ont pesé.

La catégorie des « céréales secondaires », qui regroupe entre autres l’orge et le sorgho aux côtés du maïs, affiche également une nette embellie avec une estimation à 1,564 milliard de tonnes (+3,5 %). Quant au riz, la barre symbolique d’un niveau record est franchie : près de 555,6 millions de tonnes sont anticipés cette année. Si certaines régions comme l’Irak ou les États-Unis accusent un repli, cela est compensé par les perspectives prometteuses observées en Inde, au Bangladesh ou encore au Vietnam.

L’utilisation poursuit sa progression modérée

Cette abondance ne sera pas sans conséquence sur l’utilisation globale des céréales. La demande continue en effet sa hausse (+0,8 %), tirée par :

• L’expansion de la demande alimentaire mondiale ;
• L’utilisation accrue pour la fabrication d’éthanol en Inde ;
• L’intérêt croissant pour les usages industriels et énergétiques.

Fait notable : alors que la demande pour le blé marque le pas, celle du riz et surtout des « céréales secondaires » progresse plus rapidement.

Météo : une incertitude persistante

Mais attention à ne pas crier victoire trop vite. Comme le souligne prudemment la FAO dans son rapport : « les prévisions de temps chaud et sec dans certaines régions productrices clefs pourraient avoir un impact sur le potentiel de rendement, en particulier pour le maïs. » Autrement dit, même si toutes les planètes semblent alignées cette année pour offrir une abondance inédite de céréales à l’échelle planétaire, la météo reste plus que jamais un facteur décisif – voire imprévisible – qui pourrait encore bousculer ces projections.