La CPME propose un impôt sur le revenu universel : une mesure qui promet de faire polémique

La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) propose que chaque Français, y compris les plus modestes, contribue à l’impôt sur le revenu. Cette suggestion suscite déjà de vives réactions dans le débat public sur la fiscalité.
Tl;dr
- La CPME propose un impôt sur le revenu universel.
- Contribution santé demandée pour tous, même symbolique.
- Le débat sur le financement social s’intensifie en France.
Un débat renouvelé sur la justice fiscale
La question du financement de la protection sociale revient avec insistance dans le débat public. Ce lundi 19 mai, sur les ondes de RMC, le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), Amir Reza-Tofighi, a pris position en faveur d’un changement radical : instaurer un impôt sur le revenu universel.
Selon lui, il serait temps d’« alléger la part des revenus du travail dans le financement du modèle social ». Une manière de rééquilibrer la charge actuellement supportée par les actifs et les entreprises.
L’universalité comme principe fondateur
Pour Amir Reza-Tofighi, il ne fait guère de doute que « tout le monde doit contribuer, même modestement », alors qu’aujourd’hui « moins d’un Français sur deux paye l’impôt sur le revenu ».
a proposition va plus loin : chacun devrait également participer – fût-ce symboliquement – au financement des soins de santé. Cette idée, qui entend rompre avec les exonérations actuelles pour une large part de la population, pourrait néanmoins susciter quelques crispations.
Diverses pistes évoquées pour refinancer le modèle social
Cette prise de position intervient dans un contexte où la réflexion s’accélère au sommet de l’État. Récemment, le président Emmanuel Macron a appelé à organiser une « conférence sociale » pour imaginer de nouvelles sources de financement en dehors du seul travail salarié, notamment via la consommation.
es organisations patronales convergent vers l’idée d’une réforme mais divergent quant aux moyens. Certaines, à l’image de l’U2P, suggèrent de mobiliser des ressources issues des retraites, des rentes, de l’héritage ou encore de la TVA.
Pour résumer ces propositions diverses :
- L’impôt universel, défendu par la CPME ;
- L’élargissement des assiettes fiscales, prôné par d’autres acteurs comme l’U2P ;
- L’appel à une contribution généralisée aux soins.
Avenir incertain et tensions politiques possibles
Derrière ces échanges, une certitude demeure : la nécessité d’adapter notre modèle face à ses défis financiers. Pourtant, toute évolution soulève inévitablement des interrogations profondes sur la justice sociale et le consentement collectif à l’effort commun. Dans ce climat déjà tendu autour du pouvoir d’achat, il n’est pas certain que chaque proposition trouve facilement sa place dans le débat national.