La CGT au sujet des menaces de délocalisation : « Les rats quittent le navire »

Découvrez comment la CGT accuse les dirigeants d'abandonner le navire en pleine tempête, suite à la fronde des grands patrons.
Tl;dr
- Bernard Arnault envisage une délocalisation pour LVMH à cause des taxes.
- La CGT critique cette menace, soulignant le manque d’engagement envers la France.
- Le gouvernement défend sa politique fiscale, insistant sur un effort collectif.
Les taxes, une épine dans le pied des entreprises ?
Le débat sur le rôle des grands patrons dans l’économie française a été relancé mardi par le milliardaire Bernard Arnault. Le patron du groupe de luxe LVMH a évoqué l’idée de délocaliser ses activités, exprimant son mécontentement face aux lourdes charges fiscales en France.
La CGT dénonce un « chantage à l’emploi »
Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a vivement réagi à ces propos. Elle a dénoncé un « chantage à l’emploi » et a critiqué la tendance des grands patrons à délaisser l’intérêt général. « Ils n’en ont plus rien à faire de la France. Les rats quittent le navire », a-t-elle déclaré, soulignant que le « made in France » revendiqué par ces grandes marques est de plus en plus « relatif ».
Le gouvernement appelle à un effort collectif
Face à ces critiques, les membres du gouvernement ont défendu leur politique fiscale. Eric Lombard, le ministre de l’Économie, a appelé à une approche collective pour affronter la situation financière du pays. Il a rappelé que l’impôt exceptionnel sur les grandes entreprises prévu initialement pour deux ans a été ramené à un an seulement. « Un effort pour un an seulement », a-t-il insisté.
De son côté, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a souligné l’effort d’économie de l’État, le plus important depuis vingt-cinq ans. Elle a rappelé que cette mesure exceptionnelle a été mise en place pour faire face à une situation de déficit et de dette, avec un « retour en arrière en 2026 » prévu.
Le Medef soutient LVMH
Ce débat intervient alors que le président du Medef, Patrick Martin, a apporté son soutien à Bernard Arnault. Il a affirmé que la colère montait parmi les adhérents du Medef face aux choix économiques du gouvernement.