Immobilier : pour la première fois depuis 2015, recul des prix dans l’ancien

L’indice Notaires-Insee de référence relève que les prix de l’immobilier ancien ont baissé de 1,8% au troisième trimestre sur un an.
La fièvre immobilière est retombée en France, après presque une décennie hausse folle des prix et en raison d’une hausse rapide des taux d’intérêt.
L’indice Notaires-Insee qui tient lieu de référence fait état d’une baisse des prix dans l’ancien et par mètre-carré au troisième trimestre, ce qui n’était pas arrivé depuis 2015.
Immo ancien : Une baisse de 1,8% sur un an
Les deux premiers trimestres 2023 s’étaient conclus respectivement par des hausses de 2,7% et 0,5%. Et la baisse de ce troisième trimestre concerne toutes les régions, et les maisons comme les appartements.
Ceci étant, l’Île-de-France est marquée par une baisse plus importante (-5,3%), où pour les appartements, aussi bien la petite couronne (-6%) que la grande (-4%) en profitent. Mais avec -34%, c’est le volume des transactions qui tombe au plus bas.
Paris sous les 10 000 euros / m2
Pour la première fois depuis 2019, le prix moyen par m2 dans la capitale repasse sous 10 000 euros, à 9 920 euros précisément à la fin du mois de novembre. Et Elodie Frémont, présidente de la commission statistiques des Notaires du Grand Paris, annonce que cette tendance baissière va se poursuivre.
La raison de toutes ces baisses ? Une hausse brusque des taux d’intérêt qui ont exclu grand nombre d’acquéreurs, en particulier les primo-accédants. Pour Elodie Frémont, “Il est à craindre que l’on se soit installé dans une crise longue après des sommets historiques au sortir de la pandémie”.
Une baisse qui “va s’accélérer”
Elodie Frémont n’est pas la seule à entrevoir une baisse qui s’installe dans la durée. Ainsi, Loïc Cantin, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), a lui aussi indiqué à l’AFP :
On enregistre la plus forte décélération des ventes de logements anciens depuis l’après-guerre.
Ce qu’il voit pour 2024 ? Un “réajustement des prix du marché, si les taux d’intérêt conservent la stabilité annoncée”. Et Thomas Lefèvre, directeur scientifique de MeilleursAgents, estime quant à lui que “Cette baisse des prix va s’accélérer dans les prochains mois. Pour l’instant ils ne baissent pas suffisamment pour relancer la machine”.