Golfe de Gascogne : Un mois de fermeture pour la pêche, pourquoi ?

La profession de pêcheur est en colère suite à la confirmation de l'interdiction visant à protéger les dauphins des captures accidentelles par les bateaux de pêche. Comment cette tension pourrait-elle être résolue ?
Tl;dr
- L’interdiction de pêche dans le golfe de Gascogne est confirmée.
- La mesure vise à protéger les dauphins des captures accidentelles.
- Les pêcheurs s’opposent à cette interdiction.
Le Conseil d’État confirme l’interdiction de pêche dans le golfe de Gascogne
Le verdict est tombé le 20 janvier 2025. Le Conseil d’État a confirmé l’interdiction de pêche dans le golfe de Gascogne pour une durée d’un mois chaque hiver. Une décision qui vise à protéger les dauphins de captures accidentelles, mais qui provoque l’ire des professionnels de la pêche.
Une mesure pour la protection des cétacés
La plus haute juridiction administrative française a statué en faveur de cette mesure suite à plusieurs recours d’ONG environnementales et de défense des animaux. En 2024, elle avait déjà contraint la France à fermer à la pêche cette zone pour tous les navires de plus de 8 mètres du 22 janvier au 20 février. Une pratique qui sera reconduite en 2025 et 2026.
La nouvelle décision confirme « la nécessité d’une fermeture de la pêche » pour protéger les dauphins et le marsouin commun. Les observations scientifiques pour la période hivernale 2024 ont en effet montré « une baisse significative de la mortalité des petits cétacés par capture accidentelle ».
Une opposition des pêcheurs
Toutefois, cette décision est loin de faire l’unanimité parmi les pêcheurs. Malgré « l’égalité » que cette mesure instaure entre tous les professionnels travaillant dans cette zone, ceux-ci maintiennent leur « opposition sur le fond » à de telles fermetures.
« On est résignés. On est dans un système complètement schizophrène. C’est aberrant. On devrait nous aider à trouver des solutions pour ne plus capturer les dauphins et maintenir une pêche française, pas nous interdire de travailler. », déplore Olivier Mercier, patron de deux bateaux de pêche à Arcachon.
Le Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM) se dit « vigilant sur la pérennisation des indemnisations pour les pêcheurs en 2025 et 2026 » dans un contexte budgétaire national tendu.