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François Bayrou envisage la suppression de jours fériés et une année blanche pour réduire les dépenses

François Bayrou envisage la suppression de jours fériés et une année blanche pour réduire les dépenses
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Pour répondre à la nécessité de réduire les dépenses publiques, François Bayrou propose plusieurs mesures marquantes, dont la suppression de certains jours fériés et l’instauration d’une année blanche, afin de générer des économies substantielles pour l’État.

Tl;dr

  • 43,8 milliards d’euros d’économies visés en 2026.
  • Suppression possible de deux jours fériés et année blanche fiscale.
  • Hausse de la franchise médicale et nouvelle taxe sur les colis.

Des mesures inédites pour maîtriser la dette

Ce mardi, le projet de budget 2026 a pris une tournure pour le moins offensive. Face à ce qu’il qualifie de « malédiction sans issue », le Premier ministre François Bayrou a déroulé une série de réformes destinées à contenir un déficit jugé préoccupant, tout en s’engageant à économiser près de 43,8 milliards d’euros.

En première ligne : l’annonce-choc d’une éventuelle suppression de deux jours fériés. « Toute la nation doit travailler plus », a martelé le chef du gouvernement, citant le 8 mai ou le lundi de Pâques comme options — tout en ouvrant la porte à d’autres alternatives.

L’année blanche et les autres leviers fiscaux

Dans un souci affiché d’égalité, une « année blanche » est prévue pour 2026 : aucun relèvement du barème des impôts, ni augmentation des prestations sociales ou des pensions. Les montants resteront strictement identiques à ceux de 2025. Cette mesure vise à freiner la progression des dépenses publiques, avec une économie estimée à sept milliards d’euros.

En complément, une nouvelle « contribution de solidarité » devrait concerner les foyers aux revenus les plus élevés. Selon François Bayrou, il s’agit là d’un effort équitable pour redresser les finances du pays. Par ailleurs, un projet de loi attendu pour l’automne ciblera spécifiquement la fraude sociale et fiscale, ambitionnant de mieux détecter et sanctionner ces pratiques.

Santé, collectivités et entreprises dans le viseur

Autre signal fort : le doublement du plafond annuel de la franchise sur les médicaments — qui passerait ainsi à 100 euros. Le Premier ministre n’a pas détaillé si cela concernera toutes les dépenses soumises à franchise mais évoque aussi une remise en cause partielle du remboursement intégral pour certaines affections longue durée.

Côté collectivités territoriales, l’État prévoit d’exiger 5,3 milliards d’euros supplémentaires d’économies, soit 13 % du total des efforts annoncés. Quant aux entreprises pratiquant des retards de paiement répétés envers leurs partenaires, elles risquent désormais une sanction pouvant atteindre jusqu’à « 1 % du chiffre d’affaires ».

Nouvelles taxes et négociations sociales en perspective

La lutte contre la concurrence étrangère se traduit par la proposition d’une taxe sur les « petits colis », visant notamment l’afflux massif venu de Chine — près de 800 millions acheminés l’an passé en France. Ce dispositif serait conçu pour soutenir les circuits courts et protéger le commerce local.

Enfin, deux chantiers sociaux majeurs devraient s’ouvrir dans les mois à venir : une refonte potentielle du système d’assurance chômage, souvent critiqué pour son coût et son efficacité ; ainsi qu’une réflexion sur le droit du travail afin d’encourager recrutements et créations d’emploi.

Au terme de cette présentation marathon — riche en annonces comme en interrogations — François Bayrou mise sur un volontarisme sans précédent pour replacer la France sur la voie de la responsabilité budgétaire.

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