François Bayrou dévoile un accord pour abaisser l’âge du départ à la retraite à taux plein

François Bayrou a révélé qu’un accord a été trouvé lors du conclave sur les retraites, ouvrant la voie à une réduction de l’âge nécessaire pour bénéficier d’une pension à taux plein. Ce compromis marque une avancée majeure dans les discussions en cours.
Tl;dr
- Compromis sur l’âge de départ à la retraite.
- Désaccord persistant sur la pénibilité et le financement.
- Motion de censure PS, peu de chances d’aboutir.
Un conclave sous tension, sans issue franche
Ce jeudi 26 juin 2025, le suspense s’est étiré lors d’une conférence de presse tenue par François Bayrou. À l’issue de quatre mois de discussions parfois houleuses autour des retraites, le Premier ministre a dressé un bilan en demi-teinte. L’attente d’un accord formel avec les partenaires sociaux s’est transformée en « avancées », selon ses mots, que l’exécutif s’efforce désormais de valoriser.
Des avancées pour les carrières hachées… mais des désaccords persistants
Au fil de cette intervention qui aura duré quarante minutes, François Bayrou a mis en avant six points considérés comme des pas en avant. Parmi eux, une mesure qui retient particulièrement l’attention : l’abaissement à 66 ans et demi – contre 67 ans précédemment – de l’âge permettant un départ à la retraite à taux plein sans décote, sous conditions. Ce compromis vise avant tout à mieux prendre en compte les carrières dites « hachées », notamment celles des mères de famille. Toutefois, le Premier ministre a reconnu que nombre de difficultés demeurent, les discussions achoppant toujours sur la question du financement et de la prise en compte effective de la pénibilité.
L’avenir du texte entre experts et gouvernement
Face aux tensions encore palpables, un nouveau round s’impose déjà : experts et négociateurs se réuniront dans les prochains jours afin d’esquisser une solution plus globale. Si aucun accord n’émerge, l’État pourrait intervenir directement : selon les mots du chef du gouvernement, « le gouvernement prendra ses responsabilités et proposera des dispositions de compromis ». Celles-ci seraient soumises au Parlement cet automne, dans le cadre du traditionnel projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
Une motion PS aux chances ténues
En parallèle, l’opposition n’entend pas baisser la garde. Les 66 députés socialistes ont déposé dans l’après-midi une motion de censure contre François Bayrou. Le soutien annoncé des autres groupes de gauche se heurte toutefois au refus du Rassemblement national (RN), ce qui laisse peu d’espoir quant à son adoption. En filigrane, cet épisode révèle combien ce conclave devait représenter un tournant décisif pour le Béarnais et son équipe, aujourd’hui contraints à gagner du temps alors même que le débat sur la réforme des retraites reste loin d’être tranché.