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Face aux tensions mondiales, les banques européennes sont-elles prêtes à encaisser le choc ?

Face aux tensions mondiales, les banques européennes sont-elles prêtes à encaisser le choc ?
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Les tensions géopolitiques internationales, qu’il s’agisse de conflits armés ou de sanctions économiques, mettent à l’épreuve la stabilité des banques européennes, déjà confrontées à un environnement économique incertain et à des marchés financiers volatils.

Tl;dr

  • La BCE lancera en 2026 des tests sur le risque géopolitique.
  • Les banques devront évaluer leur résistance à divers scénarios.
  • L’objectif : renforcer la solidité du système bancaire européen.

Une nouvelle campagne de tests pour affronter l’instabilité géopolitique

Au cœur d’une actualité internationale agitée, la Banque centrale européenne (BCE) entend durcir les exigences vis-à-vis des grandes institutions financières.

Dès 2026, elle prévoit de lancer une série de tests de résistance, ciblant spécifiquement le risque géopolitique – un sujet qui s’impose comme une préoccupation majeure après l’enchaînement de crises récentes.

L’accent sur des scénarios aux conséquences imprévisibles

Cette initiative, inédite par son ampleur, placera les établissements bancaires face à des « scénarios géopolitiques spécifiques » susceptibles d’ébranler leur solidité financière. Comme l’a souligné la présidente du superviseur bancaire à la BCE, Claudia Buch, il ne s’agit pas là d’une menace nouvelle, mais sa portée traverse désormais tous les volets traditionnels du risque bancaire. Ainsi, conseils d’administration et dirigeants sont appelés à une vigilance accrue.

La récente histoire a montré que l’économie mondiale n’est jamais totalement à l’abri : que ce soit sous l’effet de l’invasion russe en Ukraine ou au gré des tensions persistantes avec la Chine, le secteur financier a dû faire face à des secousses majeures.

L’expérience des exercices passés comme socle méthodologique

Il faut dire que ces nouveaux tests s’inscrivent dans la continuité du travail déjà mené conjointement cette année avec l’Autorité bancaire européenne. Lors de cet exercice couvrant près de 110 banques – soit environ 75 % des actifs bancaires de l’Union européenne –, il s’agissait déjà d’examiner leur capacité à encaisser un choc majeur. Les conclusions sont attendues au début du mois d’août, apportant sans doute une matière précieuse à la réflexion sur les mesures futures.

S’assurer d’un système bancaire robuste face aux crises multiples

Rappelons que la BCE, chaque année ou presque, soumet les acteurs financiers de la zone euro à divers examens – non seulement sur le plan économique et financier, mais également face à des risques tels que les cyberattaques ou les événements climatiques. Ces exercices poursuivent tous un objectif simple : garantir que les banques disposent toujours de suffisamment de capitaux pour résister aux pertes en temps de crise et préserver ainsi la résilience du système bancaire européen.

Parmi les enseignements tirés au fil des années, trois points apparaissent aujourd’hui comme fondamentaux :

  • Anticiper la diversité des menaces émergentes.
  • S’assurer d’une gouvernance attentive et agile.
  • Miser sur la solidité structurelle pour rassurer clients et marchés.

C’est donc à travers cette nouvelle campagne centrée sur le risque géopolitique que la BCE espère renforcer encore sa capacité à protéger le secteur bancaire contre les vents contraires qui soufflent, parfois violemment, sur l’économie mondiale.

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