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Etats-Unis et droits de douane: L’inquiétude monte chez les producteurs de fromages français

Etats-Unis et droits de douane: L’inquiétude monte chez les producteurs de fromages français
Publié le , mis à jour le

Les fromages français se retrouvent sur la ligne de front : des droits de douane menaçants pourraient bouleverser l'industrie fromagère telle que nous la connaissons.

Tl;dr

  • La filière des fromages français craint l’impact des menaces de Trump.
  • En 2024, la France a exporté 342 millions d’euros de produits laitiers aux États-Unis.
  • Le secteur souligne un manque de visibilité face aux mesures américaines.

Les fromages français face aux menaces de Trump

Un tremblement de terre secoue la filière des fromages français, provoqué par les menaces de Donald Trump. Après les vins et champagnes, ce secteur craint d’être la prochaine cible du président américain.

Un marché stratégique pour la France

En 2024, les exportations françaises de produits laitiers vers les États-Unis se sont élevées à 342 millions d’euros. Les fromages, notamment le brie, l’emmental et les produits AOP hors lait cru, en constituaient deux tiers, soit environ 25.000 tonnes par an, selon les chiffres des douanes.

« C’est un marché stratégique, en croissance puisqu’il a doublé en dix ans », commente François-Xavier Huard, PDG de la Fédération nationale de l’industrie laitière (Fnil). Ces produits, bien qu’ils ne représentent qu’un dixième des 3,8 milliards d’euros d’exportations de vins et spiritueux français, sont la deuxième catégorie de produits agroalimentaires exportés vers les États-Unis.

Des pertes et des incertitudes

Pendant le premier mandat de Trump, les exportations de produits laitiers ont ralenti, notamment en 2019 avec des pertes d’environ 14 millions d’euros sur les fromages, quand des droits de douane de 25% ont été imposés par l’administration américaine.

Face à l’annonce de Trump d’imposer des droits de douane sur les produits agricoles à compter du 2 avril, le secteur s’attend à une taxe d’environ 25%, en plus des 10% existants. Cependant, François-Xavier Huard souligne un manque de clarté et de visibilité, les annonces se limitant pour le moment à « deux posts sur le réseau social du président ».

Une situation complexe pour certains produits

Si certains produits haut de gamme pourraient être épargnés, le PDG de la Fnil note que pour d’autres produits, la situation sera plus compliquée. C’est le cas du beurre, qui représente 30 millions d’euros d’exportations et pour lequel des substituts existent, comme le beurre néo-zélandais.

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