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Espagne : les fruits et légumes les plus touchés par les pesticides dévoilés par des experts

Espagne : les fruits et légumes les plus touchés par les pesticides dévoilés par des experts
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Les experts alertent sur la forte présence de résidus de pesticides dans certains fruits et légumes produits en Espagne. Plusieurs variétés consommées en France figurent parmi les plus concernées, suscitant l’inquiétude des consommateurs quant à leur sécurité alimentaire.

Tl;dr

  • Espagne : forte présence de pesticides dans ses fruits.
  • Les Français privilégient de plus en plus le local ou bio.
  • Certains gestes limitent l’exposition aux résidus chimiques.

Pesticides espagnols : un risque qui inquiète les consommateurs français

À première vue, les étals regorgeant de fruits et légumes venus d’Espagne semblent synonymes d’abondance et de prix attractifs. Pourtant, derrière cette image séduisante, une question taraude de nombreux consommateurs français : ces produits sont-ils vraiment sains ? Ces dernières années, le débat autour des pesticides utilisés dans l’agriculture espagnole a pris de l’ampleur, alimenté par des images virales sur les réseaux sociaux et des enquêtes alarmantes menées par des organisations telles que Que Choisir.

L’Espagne au cœur des inquiétudes sanitaires

L’étude menée par Que Choisir, basée sur plus de 4 000 échantillons analysés, met en lumière des chiffres pour le moins préoccupants. Les fruits et légumes cultivés en Espagne affichent, pour certains, des taux très élevés de résidus chimiques. Ainsi, selon ce rapport, 83 % des courgettes espagnoles contiendraient encore des traces de pesticides contre 34 % pour leurs homologues français. Le constat est similaire pour les artichauts ou d’autres produits courants. Ce phénomène s’explique notamment par la prépondérance des cultures sous serre intensive dans certaines régions comme l’Andalousie, où la lutte contre les nuisibles impose souvent un recours massif aux traitements phytosanitaires.

En conséquence, une partie grandissante du public – à l’image de Karole, retraitée francilienne – choisit désormais d’éviter les fruits et légumes espagnols au profit d’alternatives locales ou bio. Une tendance qui s’inscrit dans une volonté générale de mieux contrôler l’origine et la qualité de ce que l’on consomme.

Une réalité complexe : tous les pays concernés ?

Néanmoins, réduire le débat à une opposition entre « bons » et « mauvais élèves » serait réducteur. D’après une enquête du journal Lefigaro, certaines productions françaises ne sont pas exemptes de critiques : en 2019, 100 % des pêches et cerises tricolores présentaient également des résidus jugés préoccupants. Et la France autorise encore ponctuellement certaines substances interdites ailleurs en Europe. De même, les agrumes venus du Maroc, d’Israël ou d’Afrique du Sud font régulièrement l’objet d’alertes sanitaires.

Mieux choisir ses produits : recommandations et alternatives

La vigilance doit donc porter sur plusieurs fronts. Pour limiter l’exposition aux substances chimiques, la diététicienne Coralie Costi conseille une attention particulière envers certains aliments plus exposés :

  • Fraises, pêches, cerises, nectarines
  • Pommes, poires, raisins
  • Aubergines, poivrons, tomates
  • Pommes de terre, épinards

Il vaut mieux privilégier le bio pour ces catégories à risque. À défaut, laver abondamment ou éplucher les produits reste un réflexe utile. Les asperges, brocolis ou kiwis présentent quant à eux moins de dangers liés aux pesticides.

Cette prise de conscience collective encourage à revoir ses habitudes alimentaires : manger local quand c’est possible, choisir des produits de saison ou cultiver quelques légumes soi-même permettent non seulement de limiter les risques mais aussi d’encourager une agriculture plus respectueuse de la santé et de l’environnement.

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