Des milliards d’euros prêts à être injectés dans l’économie lors de Choose France

Le sommet Choose France attire cette année l’attention sur les montants records d’investissements annoncés par des entreprises internationales. Ces engagements illustrent l’attractivité de la France auprès des investisseurs et l’ampleur des projets prévus sur le territoire.

Un sommet sous le signe de la créativité et de l’investissement

Ce lundi, c’est dans le prestigieux cadre du château de Versailles que Emmanuel Macron endosse son rôle d’ambassadeur économique pour le 8^e sommet Choose France. Plus de 200 chefs d’entreprise venus des cinq continents se pressent pour rencontrer les membres du gouvernement et réfléchir ensemble à l’avenir des investissements en France.

L’événement, placé cette année sous le thème « France, terre de créativité », se veut un moteur pour dynamiser l’économie hexagonale.

Des annonces record malgré un contexte incertain

Même si le nombre de projets a reculé de 14 % selon le baromètre EY, la France conserve sa place de leader européen en matière d’investissements étrangers, une sixième consécration consécutive.

Cette dynamique devrait se concrétiser par un nouveau sommet : la présidence table sur un record de 20 milliards d’euros d’investissements nouveaux, soit cinq milliards de plus que l’an passé. Les grandes entreprises étrangères n’ont pas attendu ce rendez-vous pour multiplier les annonces.

L’essor technologique au cœur des priorités

Impossible d’évoquer ce cru sans mettre en lumière la vague d’investissements autour des data centers. Parmi les acteurs majeurs : l’américain Prologis, qui injectera 6,4 milliards dans divers sites logistiques et informatiques, ou encore le canadien Brookfield, prêt à engager dix milliards à Cambrai. D’autres suivront : Digital Realty, fonds émirati MGX pour un campus IA en Île-de-France… L’État met aussi en avant son avantage compétitif lié à « un paradis énergétique grâce au nucléaire » pour attirer ces infrastructures énergivores.

Outre la technologie pure, la souveraineté industrielle n’est pas oubliée. Quelques annonces marquantes :

• Diversification énergétique : joint-venture entre H2V (France) et Hy2gen (Allemagne) pour développer des carburants durables (1,5 milliard).
• Métaux rares : investissement britannique prévu dans les Pyrénées-Atlantiques.
• Sécurité et réseaux : projets portés par Cisco, Tekever, ou encore l’espagnol Cellnex.

Diversification sectorielle : culture, finance, environnement et mobilité en ligne de mire

Si la high-tech occupe une place centrale, la diversité sectorielle frappe aussi. Dans la culture, on retiendra les engagements de poids comme les 250 millions promis par Netflix, ou encore le fonds saoudien Qiddiya sur le tourisme. Côté finance, la fintech britannique Revolut, qui prévoit un milliard investi sur trois ans ainsi qu’un siège social pour l’Europe de l’Ouest à Paris, s’impose comme symbole fort du secteur. Enfin, l’industrie verte avance ses pions avec l’arrivée imminente d’une usine textile géante portée par l’américain Circ (450 millions), alors que plusieurs initiatives visent à répondre au défi « d’un recyclage à bout de souffle face à la fast fashion » ».

La mobilité poursuit son développement avec des investissements notables de groupes tels que l’allemand Daimler Truck, le chinois Windrose Technology ou encore le suisse MSC Croisières – preuve s’il en fallait que Versailles reste chaque année une vitrine unique du rayonnement économique français.

En filigrane, derrière ces chiffres records et cette diversité affichée, transparaît la volonté politique française : renforcer son attractivité tout en accélérant sa transition vers une économie innovante et durable.