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De son premier salon régional à leader mondial : Franck Provost célèbre 50 ans de succès

De son premier salon régional à leader mondial : Franck Provost célèbre 50 ans de succès
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La marque Franck Provost célèbre un demi-siècle d’existence, couronnant un parcours exceptionnel qui l’a vue passer d’un modeste salon en province à la première place mondiale dans l’univers de la coiffure professionnelle.

Tl;dr

  • Franck Provost célèbre 50 ans d’une success story mondiale.
  • Le groupe compte 3 300 salons dans près de 30 pays.
  • La relève familiale s’installe malgré des affaires judiciaires récentes.

Un empire familial au sommet de la coiffure mondiale

Lorsque l’on évoque le nom de Franck Provost, difficile d’imaginer qu’il y a un demi-siècle, tout commençait dans un salon modeste de Saint-Germain-en-Laye. Cinquante ans plus tard, la marque souffle ses bougies en s’imposant comme le numéro un mondial du secteur, portée par une croissance fulgurante et une présence dans près de trente pays. Aujourd’hui, sous la houlette de son fondateur, désormais âgé de 79 ans et président du conseil de surveillance de Provalliance, le groupe aligne plus de 3 300 salons, fédère pas moins de 18 000 collaborateurs et accueille chaque année plus de 50 millions de clients.

L’audace d’un visionnaire devenu « le coiffeur des stars »

La trajectoire n’a rien eu d’évident. En avril 1975, ce fils de Sarthe, alors tout juste auréolé des titres de champion de France puis du monde, ouvre sa première enseigne et s’interroge : « Que faire à Saint-Germain-en-Laye pour me différencier des autres ? » Très vite, l’ambition le pousse à conquérir la capitale. Dès 1979, il inaugure une adresse sur l’avenue Franklin-Roosevelt dans le très chic 8e, croisant dès lors la route des grands noms du cinéma, de la télévision ou encore de la haute couture. De fil en aiguille, sa réputation grandit ; il devient « le coiffeur des stars », sans jamais oublier les collaborateurs qui l’accompagnent.

En effet, fidèle à sa volonté d’associer son équipe à l’aventure, Franck Provost propose alors à ses coiffeurs d’entrer au capital jusqu’à hauteur de 49 %, multipliant ainsi les ouvertures et renforçant l’esprit d’entreprise collective.

Croissance externe et défis contemporains

Pour accélérer encore, le fondateur ne tarde pas à miser sur la croissance externe. Dès les années 1990, il commence à racheter des groupes existants – « La coifferie », puis d’autres chaînes vieillissantes. La véritable bascule intervient en 2008 avec la naissance du groupe Provalliance, fruit d’une fusion stratégique entre les marques détenues par Franck Provost et plusieurs entités européennes issues du géant américain Regis Corporation (maison-mère notamment de Jean-Louis David). Récemment, en mars 2021, le fonds Core Equity a pris les commandes en tant qu’actionnaire majoritaire, marquant un nouveau tournant capitalistique.

Néanmoins, tout n’a pas été sans heurts. En parallèle de ce développement spectaculaire, l’affaire dite du logiciel frauduleux a terni l’image du groupe : mis en examen pour « abus de biens sociaux » et « blanchiment en bande organisée », Franck Provost clame son innocence : « La justice fera son travail et verra que je n’y suis absolument pour rien dans cette histoire. »

L’avenir assuré par la troisième génération

Aujourd’hui, c’est toute une famille qui écrit la suite. Tandis que Fabien – né la même année que l’ouverture du premier salon – occupe désormais le poste clé de directeur général et artistique au sein du groupe (son bureau étant mitoyen à celui du patriarche), la fille Olivia choisit une voie entrepreneuriale distincte avec sa marque Niwel Beauty. Le petit-fils Thomas fait quant à lui ses armes sur le terrain en apprentissage discret dans un salon. Un passage symbolique célébré récemment par Sharon Stone elle-même : « Félicitations aux deux Franck ! ». Voilà donc comment une success story française se transmet – non sans secousses – aux générations futures.

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