CAC 40 : faut-il encore miser sur le secteur des vins et spiritueux à la Bourse de Paris ?

Le secteur des vins et spiritueux traverse actuellement une période difficile en Bourse. Mais, au-delà de la question actuelle des tarifs douaniers, les raisons de cette désaffection sont plus profondes. Explications.
Depuis le 1 janvier 2025, la plupart des valeurs du secteur affiche des performances dans le rouge. C'est notamment le cas des principaux acteurs de l'industrie des vins et spiritueux : - 20% pour Marie Brizard, -17% pour Remy Cointreau, ou encore -10% pour Pernod Ricard. Il faut dire que les nuages s'assombrissement à l'horizon du secteur.
Des ventes qui ralentissement à l'international, notamment en Chine
A commencer par les difficultés rencontrées sur le marché chinois qui plombent les ventes à l'export des principaux groupes français. En effet, l'an dernier, la Chine, troisième marché pour les exportations françaises de vins et spiritueux, a enregistré une baisse de 20,2% de ses importations, d'après les chiffres publiés par la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS).
Pour Dorian Abadie, analyste OPCVM & Bourse chez Meilleurtaux, « cette baisse de la consommation, notamment sur le cognac, est une conséquence directe du ralentissement économique chinois ». Du reste, au niveau mondial, l'essoufflement de l'activité, observé depuis le début de l'année, a également pesé sur l'achat de produits dits « premium », les consommateurs ayant tendance à réduire leurs dépenses pour les produits haut de gamme, comme l'a montré la baisse de 8% du chiffre d'affaires de la division vins et spiritueux, du groupe LVMH, enregistrée l'an dernier.