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Bercy met en garde : 5 milliards d’euros d’économies supplémentaires sont impératifs pour l’État

Bercy met en garde : 5 milliards d’euros d’économies supplémentaires sont impératifs pour l’État
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Face à une situation budgétaire tendue, le ministère de l’Économie met en garde : il est impératif pour l’État de trouver 5 milliards d’euros d’économies supplémentaires afin de respecter ses engagements financiers et contenir le déficit public.

Tl;dr

  • 5 milliards d’euros d’économies supplémentaires exigés en 2024.
  • Dépenses publiques et santé fortement impactées.
  • Croissance économique plus faible qu’anticipé.

Un tour de vis budgétaire inédit

L’annonce a surpris, jeudi, lors de la réunion du comité d’alerte des finances publiques à Bercy : le gouvernement impose un nouvel « effort supplémentaire de cinq milliards d’euros sur la dépense » publique cette année.

Derrière ce chiffre, une volonté claire : contenir le déficit public à 5,4 % du PIB, alors que la conjoncture reste incertaine.

Des économies ciblées sur l’État et la santé

La mécanique de ce plan s’articule autour de deux axes majeurs. D’un côté, ce sont 1,7 milliard d’euros d’économies qui toucheront directement les dépenses de santé, conformément à ce qu’a révélé mercredi la ministre du Travail et de la Santé, Catherine Vautrin.

De l’autre, l’État prévoit que trois milliards d’euros initialement budgétés « ne seront pas engagés cette année ». Dans les prochaines semaines, une mise en réserve complémentaire devrait être notifiée pour compléter ce tour de vis.

Des objectifs sous pression dans un climat économique incertain

Ce n’est pas le premier ajustement opéré par l’exécutif. En avril déjà, un effort identique de réduction des dépenses avait été annoncé pour préserver l’objectif ambitieux de ramener le déficit consolidé — c’est-à-dire englobant l’État, la Sécurité sociale et les collectivités locales — à ce seuil des 5,4 %.

Or, les vents contraires se multiplient : la croissance ne suit pas tout à fait les prévisions initiales du gouvernement, qui continue d’espérer un rebond du PIB à hauteur de 0,7 % pour cette année. Pourtant, aussi bien la Banque de France que l’Insee abaissent leurs estimations à seulement 0,6 %, un signal qui pèse lourd dans la gestion budgétaire.

L’appel à la responsabilité collective face aux défis futurs

Au terme de cette réunion marquée par une certaine gravité, le ministre de l’Économie Éric Lombard a insisté sur une mobilisation générale indispensable : « la situation financière du pays va nécessiter dans les semaines qui viennent l’effort de toute la nation », a-t-il déclaré. Et pour cause : il faudra trouver encore près de 40 milliards d’euros en 2026 pour tenir le cap fixé.

En résumé, voici les mesures principales décidées ou attendues :

  • Dépenses publiques gelées ou réduites au maximum en 2024.
  • Secteur santé contraint à un effort conséquent.
  • Ajustements à venir selon l’évolution réelle de la croissance.

Alors que le dossier du déficit public s’épaissit, c’est désormais toute une stratégie nationale qui se joue sur quelques points décisifs.

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