En mai, l'inflation en zone euro a été réduite à 2,6 % sur une année, mais ce taux reste supérieur à l'objectif de 2 % fixé par la Banque Centrale Européenne (BCE). Comment la situation pourrait-elle évoluer à l'avenir?
Dans la zone euro, le combat contre l’inflation élevée est loin d’être terminé, a averti Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne. L’objectif d’un taux d’inflation de 2 % ne devrait pas être réalisable avant la fin de l’année 2025.
Au mois de mai, l’inflation a été ramenée de 10,6%, un taux atteint en octobre 2022, à 2,6%. Cette évolution a poussé la BCE à baisser ses taux en juin pour la première fois depuis cinq ans.
Cependant, Christine Lagarde a affirmé lors d’un forum organisé par la BCE à Sintra au Portugal que “nous ne nous reposerons pas tant que le match ne sera pas gagné et que l’inflation ne sera pas revenue à 2 %”. Elle a souligné l’importance de rester vigilant, car le travail n’est pas terminé.
L’ex-directrice générale du FMI a averti que compte tenu du choc inflationniste sans précédent depuis le début de l’euro, un “atterrissage en douceur” de l’inflation n’est pas garanti.
Bien que le premier abaissement des taux ait été anticipé, la BCE a prévenu que la suite sera incertaine en raison de la volatilité de l’inflation. Cette instabilité est attribuée à plusieurs facteurs, dont les hausses de salaires et les prix de l’énergie, même si la crise du Covid-19 et la guerre en Ukraine ont maintenant moins d’impact.
La BCE prévoit un parcours cahoteux de l’inflation dans les mois à venir, mais Lagarde a annoncé que l’inflation devrait à nouveau atteindre les 2 % “à la fin de l’année prochaine”.
Par ailleurs, elle a souligné que le resserrement inédit de la politique monétaire de la BCE a permis d’éviter une chute des attentes d’inflation.