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Amélie Oudéa-Castéra prend la tête du Comité olympique français, une nomination attendue

Amélie Oudéa-Castéra prend la tête du Comité olympique français, une nomination attendue
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Amélie Oudéa-Castéra, ancienne ministre des Sports, accède à la présidence du Comité national olympique et sportif français. Sa nomination, attendue, confirme son influence grandissante au sein du mouvement sportif français à quelques semaines des Jeux de Paris 2024.

Tl;dr

  • Amélie Oudéa-Castéra élue présidente du CNOSF.
  • Aucune concurrence après le retrait de Didier Séminet.
  • Polémiques sur la transparence et son ancienne fonction.

Une élection sans suspense

Le rideau est tombé jeudi 19 juin 2025 : Amélie Oudéa-Castéra accède à la présidence du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Une victoire attendue, tant le jeu était plié depuis plusieurs jours. Il faut dire que la compétition avait rapidement tourné court : seul concurrent déclaré, Didier Séminet, président de la Fédération de baseball-softball, s’est désisté dix jours avant le scrutin, dénonçant au passage une situation d’« iniquité » et des « pressions politiques et institutionnelles ».

L’ombre des polémiques et des tensions internes

Cet abandon a mis en lumière les tensions qui traversent l’institution. Rappelons que Séminet, ancien bras droit de Brigitte Henriques — la première femme élue à la tête du CNOSF en 2021 — avait été évincé après un violent conflit interne. Depuis, les débats n’ont cessé d’enfler autour de la candidature d’Oudéa-Castéra, notamment sur sa légitimité à briguer ce poste après avoir occupé le ministère des Sports. Plusieurs voix, dont celle de l’ex-président du CNOSF Denis Masseglia, ont pointé du doigt un possible conflit d’intérêt. Le comité de déontologie, accusé par certains de « ne pas jouer son rôle », a malgré tout validé sa candidature.

Candidature tardive, critiques sur la transparence

À vrai dire, personne ne s’attendait à voir l’ancienne ministre entrer dans l’arène aussi tardivement : c’est mi-avril qu’elle se lance finalement, peu après l’annonce de non-reconduction de David Lappartient. Cette décision bouleverse alors la donne pour les autres prétendants — citons notamment le président de la Fédération de triathlon, Cédric Gosse, qui choisit rapidement de se rallier à elle.

Lors du grand oral du 2 juin à la Maison du sport français, les critiques ne manquent pas. Ainsi, Séminet attaque frontalement sur le terrain de la transparence : il affirme que la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP) n’a pas statué clairement sur sa situation. En réponse directe devant la presse, l’ex-ministre balaie l’argument : « Il est à côté de la plaque ». Elle précise avoir reçu un « feu vert explicite » et promet un contrôle a posteriori en cas d’élection.

Nouveaux équilibres pour le CNOSF

Cette séquence inédite laisse entrevoir un CNOSF en pleine recomposition. Pour mémoire :

  • Oudéa-Castéra devient seulement la deuxième femme à présider l’institution depuis sa création en 1972.
  • C’est aussi la première fois qu’une ex-ministre accède à ce poste.

L’avenir dira si ce choix marquera un vrai tournant pour le mouvement sportif français ou s’il alimentera durablement les débats internes.

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