Une série DC méconnue du début des années 2000 était en réalité en avance sur son époque

Passée largement inaperçue lors de sa diffusion au début des années 2000, une série télévisée inspirée de l'univers DC Comics avait pourtant anticipé plusieurs tendances majeures du genre super-héroïque bien avant leur explosion sur le petit écran.
Tl;dr
- Série DC culte menée par trois héroïnes en 2002.
- Intrigue post-Batman, ambiance sombre à Gotham.
- Intégrée au Arrowverse lors d’un crossover.
Un OVNI télévisuel dans l’univers DC
Au début des années 2000, alors que la planète super-héros connaissait une effervescence sans précédent, une série a tenté de s’imposer dans un paysage dominé par les figures emblématiques de Superman. Si tout le monde garde en tête des titres comme Smallville ou Lois & Clark : Les Nouvelles Aventures de Superman, rares sont ceux qui se souviennent encore de l’expérience singulière qu’a représenté Birds of Prey (2002). Produite par la WB, sous la houlette de Laeta Kalogridis, cette fiction ambitieuse proposait un Gotham méconnu, façonné après la disparition mystérieuse de Batman.
Trois héroïnes en pleine lumière
Le récit s’ouvre sur une ville fracturée entre Old Gotham, New Gotham et No Man’s Land. C’est là qu’opèrent trois femmes, loin d’être de simples faire-valoir. D’un côté, Barbara Gordon, désormais Oracle après avoir été grièvement blessée par le Joker ; de l’autre, Helena Kyle, fille du Chevalier Noir et de Catwoman, marquée par le lourd héritage familial ; enfin, la jeune Dinah Redmond née Lance, nouvelle recrue au sein de cette alliance inédite. Le trio évolue dans une ambiance résolument plus sombre et urbaine que ce que proposaient les productions DC précédentes.
Une série audacieuse portée par des choix radicaux
Ce qui frappe surtout, c’est la volonté d’aller à contre-courant des canons habituels. Loin du glamour ou des intrigues romantiques superficielles, les protagonistes affichent complexité et vulnérabilité, avec leurs propres objectifs et blessures. Parmi les personnages secondaires marquants figure un Alfred Pennyworth désormais dévoué à Helena, ainsi qu’une version inédite et inquiétante du personnage de Dr. Harleen Quinzel – clin d’œil subtil à Harley Quinn.
Dans ce contexte particulier, certains éléments scénaristiques ont marqué les esprits :
- L’absence inexpliquée de Batman, jamais élucidée faute de seconde saison.
- L’intégration d’une police partagée entre justice institutionnelle et vigilante.
- L’apparition fugace du Joker sous les traits de Mark Hamill.
L’héritage discret mais réel des Birds of Prey
Si la série n’aura pas dépassé ses treize épisodes, elle a néanmoins laissé une empreinte durable. À tel point que près de vingt ans plus tard, lors du crossover «Crisis on Infinite Earths» dans le Arrowverse, Ashley Scott a repris brièvement son rôle d’Helena – juste avant la destruction définitive de son univers fictif (Earth-203). Une façon inattendue d’inscrire définitivement ces héroïnes dans l’histoire étendue des adaptations DC. Quant aux curieux désireux de redécouvrir ce pan oublié : il reste possible aujourd’hui de louer la série sur plusieurs plateformes telles que YouTube ou Amazon Prime Video.