Une scène coupée de Star Wars révèle que George Lucas envisageait déjà des extensions dès les années 1970

Une scène coupée de Star Wars révèle que George Lucas envisageait déjà, dès les années 1970, des modifications ultérieures pour son film culte, anticipant ainsi les évolutions et ajouts qui marqueront plus tard les fameuses éditions spéciales.
Tl;dr
- Lucas prévoyait déjà des modifications dès le début.
- Les Éditions Spéciales ont divisé les fans historiques.
- Le cas Jabba illustre l’évolution technique de la saga.
Un univers en perpétuelle évolution
Au fil des décennies, la saga Star Wars s’est transformée sous la houlette de son créateur, George Lucas. Si les versions dites « Éditions Spéciales » des films originaux, lancées en 1997 pour fêter les vingt ans de A New Hope, étaient d’abord annoncées comme une simple modernisation technique et un hommage, elles ont en réalité marqué un tournant dans la relation entre l’œuvre et ses fans. De nombreux spectateurs, fascinés à l’origine par l’audace visuelle de la trilogie, ont été surpris – voire déçus – par ces ajouts et altérations qui modifiaient parfois l’essence même du récit.
L’ombre de Jabba planait dès le premier film
Bien avant que le gangster galactique ne devienne l’une des figures centrales de Return of the Jedi, sa présence hantait déjà le scénario initial d’A New Hope. Lucas avait filmé une scène entière avec l’acteur Declan Mulholland, censé servir de doublure à un personnage alors imaginé comme une créature proche d’une limace mafieuse. Mais, limité par les effets spéciaux de l’époque – et faute de moyens suffisants (le budget avoisinait seulement 11 millions de dollars) – Lucas avait dû renoncer à intégrer cette rencontre clé avec Han Solo. Ce n’est qu’en 1997 que la séquence refit surface dans la version restaurée du film, Jabba prenant alors les traits numériques hérités de son apparition dans le sixième épisode.
Quand la technologie rattrape les rêves du créateur
L’histoire montre à quel point l’ambition créative de Lucas dépassait souvent les capacités techniques disponibles dans les années 70-80. À mesure que les progrès en matière d’effets spéciaux (notamment en CGI) s’imposaient, il a multiplié les ajustements : insertion de nouvelles scènes, retouches visuelles ou remplacement d’acteurs — parfois au grand dam des puristes. Certains exemples sont devenus mythiques :
- L’affaire « Han Shot First » : modification jugée controversée autour du tir entre Han Solo et Greedo ;
- L’apparition d’Anakin jeune (Hayden Christensen) parmi les fantômes dans la version remaniée du Retour du Jedi.
Ces révisions successives n’ont fait qu’alimenter le débat sur le respect des œuvres originales.
Une controverse toujours vivace
Pour beaucoup d’aficionados, ces changements rétroactifs incarnent une forme d’irrévérence vis-à-vis du matériau fondateur. Nombreux sont ceux qui réclament encore aujourd’hui auprès de Lucasfilm une ressortie des versions non modifiées, introuvables légalement sur support moderne. Finalement, si Lucas a pu donner vie à sa vision avec plus ou moins de bonheur grâce aux avancées technologiques, il reste que chaque retouche porte en elle cette tension persistante entre innovation artistique et fidélité à l’esprit originel – une dynamique presque aussi mythique que l’univers de Star Wars lui-même.
À noter : tous les films sont disponibles sur Disney+.